Présentée au Salon automobile de Francfort 2005, la nouvelle Honda Civic Hybrid (sans E) entame sa carrière commerciale en France en mars 2006.
Elle est un peu plus longue et un peu plus large que la Civic IMA de 2003 qu’elle remplace ; un gabarit qui la situe entre une Volkswagen Jetta et une Volvo S40, légèrement au dessus des côtes de la Toyota Prius.
Première génération de Honda Civic IMA
Comme la première Honda Civic hybridée, elle reste uniquement disponible en 4 portes, contrairement à la petite familiale propre de Toyota. Dommage pour la modularité, inexistante sur la Honda (pas de banquette rabattable ni même de trappe à ski), batterie et installation électrique restent planquées entre le coffre –d’un volume satisfaisant avec 8 litres de mieux qu’avant- et la banquette. Premiers bons points, le coefficient de trainée (Cx) s’améliore de 11 % et la ligne de ce nouveau modèle a plus de personnalité que l’ancienne 4 portes, même si elle apparaît plus convenue et bien moins agressive que la version 5 portes fabriquée en Grande Bretagne exclusivement pour le marché européen. Si la version hybride n’a pas retenu cette base, c’est tout simplement parce que ses principaux marchés sont le Japon -où elle est fabriquée, et les USA. Deux pays où les modèles trois volumes "Sedan" sont plus appréciés que les deux volumes 5 portes. Et naturellement, les perspectives de ventes de véhicules hybrides sur le marché européen restent trop faibles pour concevoir une version 5 portes hybride montée sur les chaînes anglaises de Swindon.
A l’intérieur, la Honda Civic Hybrid se rapproche plus de la dernière génération de Civic 5 portes en lui empruntant le dessin de la planche de bord organisée sur deux niveaux orientée vers le conducteur et un volant muti-fonctions. La position de conduite s’améliore par rapport à l’ancienne, grâce en particulier à la colonne de direction est enfin réglable en profondeur, en plus de la hauteur. L’habitabilité progresse également, maintenant proche de la Toyota Prius. La qualité perçue reste irréprochable, elle supporte la comparaison avec la Toyota.
En revanche, hormis la planche de bord agréablement présentée, la présentation intérieure paraît tristounette, une impression accentuée par l’harmonie gris souris du velours des garnissages de sièges, des contre-portes, de la moquette… L’option sellerie cuir compense partiellement cet aspect austère. A noter que le climatiseur est désormais équipé d'un compresseur hybride alimenté à la fois par le moteur à combustion et le moteur électrique. Lorsque le moteur à combustion tourne au ralenti, le compresseur est alimenté par le moteur électrique, ce qui évite par exemple l’apparition de buée par temps humide comme le jour de notre essai. Si un refroidissement rapide est nécessaire, il est alimenté par le moteur électrique et le moteur à combustion. Lorsque la température est stable, il fonctionne seulement avec le moteur électrique afin d'améliorer encore le confort et les économies de carburant.
Le confort de suspensions et le comportement progressent de concert par rapport à la Honda Civic IMA de 2003. L’apport principal vient de l’adoption d’un contrôle de stabilité VSA (équivalent de l’ESP). Le compromis se situe d’après notre brève prise en mains légèrement au dessus de la Prius. A confirmer lors d’un essai longue distance.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération