La troisième génération de l'Avensis lancée en 2008 et déjà restylée fin 2011, sans doute trop fade, n'aura pas réussi à se faire une place digne du premier constructeur mondial en Europe. Et pire en France, où elle ne figurait même pas sur la liste des 150 modèles les plus vendus l'an dernier. Si l'Avensis III ne tire pas sa révérence, sa profonde évolution dévoilée à Genève (qui sera commercialisée en septembre prochain) devrait permettre à la familiale japonaise de reprendre pied face aux Peugeot 508 et Volkswagen Passat (celle de huitième génération présentée au Mondial de Paris 2014).


Cette importante remise à niveau s'apparente à celle de la Passat lancée fin 2010, mais Volkswagen n'avait quant à lui pas hésité à la bombarder septième génération...


La nouvelle Avensis 2015 est plus européenne que jamais : développée au centre de R&D du groupe en Belgique, dessinée en France, et produite comme l'ancienne au Royaume-Uni. Plus longue de 40 mm (4570 mm en berline, 4820 mm pour le break Touring Sports), elle tente déjà de sortir de l'anonymat par un style plus élégant, avec une poupe et une face avant entièrement redessinée avec éclairage à LED, fluide et dynamique. Quoique les designers basés à Sophia Antipolis, à un jet de pierre de Nice, proposent une copie somme toute conventionnelle pour ce qui est du style extérieur.

L'intérieur change également. Il nous a paru plus raffiné, bien conçu, avec une planche de bord épurée, une instrumentation revue, des sièges redessinés (soutien des épaules, maintien latéral, nappe d'assise) ou de nouvelles selleries dont une en tissu/alcantara disponible dès le second degré de finition. Il y aura quatre niveaux d'équipement, l'intermédiaire supérieur (niveau 3) étant adapté aux exigences des flottes, clientèle largement majoritaire au sein du segment D (ou M2) devant les particuliers. Multimedia et connectivité évoluent peu avec Touch & Go Plus 2 couplé à la navigation GPS en haut de gamme, tandis que la panoplie de sécurité active s'étoffe avec le Safety Sense de série sur toute la gamme.


Toyota Avensis : trois et demi  –  En direct du salon de Genève 2015

Un minutieux travail d'isolation a été entrepris pour réduire sensiblement le niveau sonore et les vibrations. Les suspensions et la direction profitent égalent de menus améliorations qui devraient améliorer à la fois le plaisir de conduite et le confort. Tarage des ressorts, force d'amortissement, rigidification de la caisse et modification du diamètre des barres antiroulis sont quelques unes des mesures annoncées. On vérifiera au début de l'été lors d'un premier essai le bien-fondé de ces changements.


Toyota Avensis : trois et demi  –  En direct du salon de Genève 2015

On a aussi hâte de conduire cette Avensis avec ses deux moteurs Diesel empruntés à la Mini, le 1.6 D-4D de 112 ch (108 g/km de CO2 contre 119 g pour l'ancien 2 litres 124 ch), et surtout le 2 litres de 143 chevaux qui remplace le 2.2 Toyota de 150 chevaux. Il augure une baisse des émissions de CO2 de 24 grammes (119 g/km) et une chute de la consommation de de 5,4 à 4,5 l/100. En essence, seul le 1.8 de 147 chevaux est disponible en France. Il bénéficie d'un rapport volumétrique plus élevé, de matériaux basse frictions, …, afin d'abaisser sa consommation de 6,5 à 6 l/100 km.


L'instant Caradisiac

Bien que idéalement située sur le stand Toyota, lui même le plus incontournable de tout le Salon de Genève, l'Avensis 2015 n'a pas franchement attiré la meute des journalistes et des cameramen lors des deux journées presse. Eût-il fallu quelques Miss langoureusement affalées sur le capot pour attirer les objectifs ?


Toyota Avensis : trois et demi  –  En direct du salon de Genève 2015