La Mirai est une auto électrique à pile à combustible qui fonctionne avec de l'hydrogène, une technologie intéressante puisqu'elle autorise une autonomie importante sans aucun rejet. Mais cette technologie est encore chère puisque la Mirai qui doit arriver en Europe dès cette année sera affichée à un prix tournant autour de 50 000 euros qui va notablement limiter son potentiel de ventes déjà réduit du fait d'infrastructures de recharge quasi inexistantes.
Le responsable du projet Fuel Cell de Toyota, Katsuhiko Hirose, a expliqué que l'objectif est de concurrencer les véhicules thermiques essence et diesel traditionnels. « Une voiture fonctionnant à l'hydrogène ne devra pas coûter plus cher qu'un diesel moderne à filtre à particules. »
Mais la question est de savoir quand ?
« Oui, c'est la question principale. Mais dès que nous l'avons conçue pour la vendre, la pression pour en faire baisser le prix est venu directement de notre président et des hauts responsables. Nous leur avons dit que cela devrait prendre environ 15 ans, ils nous ont ordonnés de le faire en moitié moins de temps ! Tout cela est de la communication normale, les ingénieurs allongent la durée et le rôle des patrons est de la réduire ! »
Hirose qui était également de l'aventure Prius pense toutefois que l'acceptation par la clientèle sera aussi longue que pour l'hybride qui avait demandé entre 10 et 15 ans avant de devenir rentable. Il pense également que le manque d'infrastructures n'est pas un si gros problème, tout du moins pas autant que pour les électriques à l'autonomie réduite. Une Mirai ayant plus de 400 km d'autonomie, le nombre de points de recharge requis sera bien moindre pour assurer de pouvoir faire son plein d'hydrogène.
Selon Toyota, les ventes de véhicule à hydrogène doivent doubler d'ici 10 ans sur des marchés comme le Japon et le Brésil, ce qui devrait permettre au coût de baisser et donc d'atteindre les tarifs envisagés plus haut.
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