La Sport reprend les schémas de suspensions des versions plus modestes de la Swift, proches de la C2, adaptés et renforcés. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés, la motricité satisfaisante, le train avant incisif. La direction à assistance électrique à moteur placé en bas à proximité de la crémaillère se montre assez précise et plutôt naturelle avec une montée en effort qui informe suffisamment des contraintes subies par le train avant, un peu moins toutefois dans une succession de virages serrés que les systèmes électro-hydrauliques ou hydrauliques de plus en plus rares dans la catégorie. L’ESP, entièrement déconnectable après une longue pression sur l’interrupteur had’hoc, se retrouve de série. Le comportement est à la fois facile (prévisible) et relativement efficace.
Peut-être moins bluffante en courbe que la C2 qui semble scotchée à un rail, la Swift Sport se rattrape par son agilité. En virages serrés, elle referme la trajectoire au lever de pied et accepte même d’être placée sur les freins en entrée d’épingle. Un vrai régal sur les petites routes du Lubéron. Le freinage avec ABS de série ne démérite pas, autant par sa puissance, la progressivité à la pédale, que par l’endurance du système. Même si par – 6° et une chaussée enneigée, on n’a pas testé la résistance au fading comme nous le souhaitions dans la descente du Ventoux, un peu refroidi à la vue d’une voiture entre fossé et ravin dans les parages.
Il n’y a que sur les micro-ondulations répétées de la chaussée que la Swift Sport trahit sa vocation de sportive et une flexibilité des ressorts revue (raideur augmentée dans une proportion non communiquée par le constructeur). Si les amortisseurs fournis par Monroe sont plus fortement tarés que ceux de la Swift de base, ils accomplissent un excellent boulot. En particulier à faible ou moyenne vitesse où ils absorbent les irrégularités du revêtement en dépit du rapport d’aspect réduit (45) des pneumatiques. En fait, la synthèse confort/comportement nous a paru encore plus réussie que pour la C2 VTS.
Dommage pour la polyvalence d’usage que la Swift Sport soit une si piètre autoroutière. Au lancinant ron-ron du moteur (déjà plus de 4000 tr/mn à 130 km/h), il faut ajouter les bruits d’air au niveau du pare-brise et des portières, nettement plus audibles qu’à bord de la C2.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération