Les raisons pour lesquelles la pile à combustible reste pour l'instant à l'état de test tiennent en 2 mots : argent et réseau.
Pour l'instant, vu la production très réduite de ces véhicules pourtant parfaitement industrialisables, le coût unitaire de chaque véhicule est monstrueux. Mercedes n'a même pas communiqué sur des prix tellement c'est stratosphérique. Mais le discours est le même que chez Honda. Les prix pourront descendre si la production en grande série est possible. On arriverait à un coût très légèrement supérieur à une version thermique. Avec toutefois l'avantage d'un entretien très réduit, et d'un coût du carburant, l'hydrogène qui pourrait se monter à seulement 3 € pour 100 km si un réseau de production et de distribution est mis sur pied.
Le réseau justement, deuxième obstacle à la commercialisation de ce véhicule. Aujourd'hui, il n'existe en Europe que quelques dizaines de pompes publiques, en Allemagne, dans les pays du Nord par exemple. En France, c'est zéro, rien du tout. En effet, la France, grosse productrice d'une électricité peu chère, fait tout pour encourager l'électrique et les batteries, et rien ou presque pour la pile à combustible. Au contraire en Allemagne des discussions sont assez avancées pour développer un réseau de pompe à hydrogène qui permette de traverser le pays en pouvant régulièrement ravitailler.
La France va-t-elle donc complètement zapper cette technologie et se concentrer sur l'électrique, quitte à n'avoir que des véhicules à l'autonomie réduite pendant un temps. Et attendre que les batteries progressent ? Ou bien allons-nous pouvoir rapidement compter sur des véhicules propres, avec une autonomie décente, qui représentent une bonne transition ? La balle est dans le camp des pouvoirs publics. Car les constructeurs, en tout cas deux d'entre eux à l'heure d'aujourd'hui, sont prêts, eux.
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