Il faut remonter en 1999 pour voir le premier moteur HDi sur 206, il s'agissait du 2.0 de 90 ch.
Deux ans plus tard pour fêter le 2 000000e exemplaire de sa citadine, Peugeot élargissait sa gamme avec le 1.4 Hdi 70 ch. La commercialisation du 110 ch est donc une date importante pour la marque au lion qui est attaquée de toute part.
Dérivé du 1.4 HDi ( NDLR : voir son principe de fonctionnement), ce moteur qui dispose d'une puissance de 110 ch à 4000 tr/min et d'un couple de 240 Nm à 1750 tr/min (260 Nm grâce à la fonction overboost) affiche un caractère radicalement différent de celui du Picasso. Ainsi, pourvue, la 206 HDi nous est clairement apparue comme l'équivalent de la S16 en essence. Sportive et affûtée, elle se distingue par un couple élevé et par des reprises fulgurantes qui n'ont pas à rougir de celles de la S16 ou de la RC. En usage sportif, le couple est tel que les pertes de motricité sont fréquentes. Il faut donc éviter d'appuyer trop fortement sur l'accélérateur.
Les dépassements ne posent en revanche aucun problème et il suffit juste d'effleurer la pédale d'accélérateur pour en prendre pour son grade.
Ce tempérament de feu n'est pas pour autant exclusif puisqu'il autorise un usage au quotidien aisé que ce soit en circulation extra-urbaine ou en agglomération ou l'on prend plaisir à rouler sur le couple sans forcément avoir à jouer de la boîte de vitesses. Les performances sont également de premier plan avec une vitesse de pointe de 186 km/h, mais nous avons pu nous rendre compte que le moteur allait facilement au-delà.
Cet agrément est malheureusement à nuancer car le niveau sonore de ce bloc reste élevé principalement à froid, même si celui-ci se révèle moins bruyant que le 2.0 HDi. Pour le reste, pas grand chose à reprocher. Même la consommation reste mesurée puisqu'elle ne dépasse rarement les 6,5 l/100 km en conduite sportive et 5 l/100 km en usage mixte. Une belle réussite.
Un filtre à particule inédit sur une citadine
Concevoir des voitures moins polluantes devient progressivement un véritable enjeu technologique et commercial pour la plupart des constructeurs. Pour réaliser ces objectifs, différentes pistes ont été choisi. Toyota et Honda travaillent ainsi sur les véhicules hybrides avec respectivement leur Prius et Civic Ima tandis que Peugeot a décidé d'opter pour le filtre à particules. Cette technologie réservée exclusivement aux modèles haut de gamme tels que la 607 ou la 407 fait donc son apparition sur la 206. Une première mondiale sur ce segment.
Ce système qui a pour mission de limiter les rejets de suie spécifiques aux diesels se caractérise par son filtre qui élimine tous les 1200 km environ les particules stockées. Cette technologie a pour but également de réduire la quantité d'oxyde d'azote dans les gaz d'échappement. Seul inconvénient, son coût d'entretien. Malgré une durée de vie allongée à 120000 km, il est encore nécessaire de le remplacer. Une dépense à prendre en compte mais ce problème devrait être réglé dans les années à venir puisque Peugeot étudie actuellement un filtre capable de résister pendant tout le cycle de vie de la voiture.
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