Sur l’ensemble du territoire, le taux de réussite à l’examen du permis B est de 57,55%.
Sans surprise, c’est à Paris que le taux de réussite est le plus bas en France (45,48%) : moins d’un élève sur deux obtient son permis ! Autres mauvais élèves : les départements du Rhône (50,18%) et des Bouches du Rhône (53,02%). Au-dessus de la moyenne nationale, le Pas-de-Calais affiche un taux de réussite de 61,09% mais le département gagnant est celui des Alpes-de-Haute-Provence (70,03%).
L’association CLCV demande dans son rapport que chaque auto-école affiche son propre taux de réussite, ainsi que le taux régional : l’apprenti conducteur devrait choisir son centre de formation en toute connaissance de cause. De plus, l’association suggère une grille de tarifs commune, histoire de comparer plus facilement les tarifs et les prestations proposées.
Taux de réussite disparates : l’apanage des auto-écoles uniquement ?
Concernant l’examen, CLCV milite pour des modalités d’obtention du permis plus homogènes. Interrogé sur les conditions de l’épreuve, le président du groupe ECF admet que « d’un inspecteur à un autre, les résultats sont très différents. Les inspecteurs sont affectés à un département mais ils tournent d’un centre d’examen à un autre. » Certains sont en effet bien plus exigeants que d’autres, quitte à provoquer l’erreur chez un candidat un peu trop stressé… mais la mise en confiance du candidat n’est pas dans le contrat de l’inspecteur, qui se doit malgré tout de rester professionnel et bienveillant vis-à-vis du candidat.
Cela dit, un candidat trop peu confiant ne devrait pas être présenté à l’examen : si les délais de présentation sont longs, bien souvent le candidat ne peut plus reculer une fois inscrit, même s’il ne sent pas totalement prêt. Olivier Gayraud suggère « une concertation sur la responsabilité des moniteurs des auto-écoles. Avant d’engager leur formation, les élèves sont évalués par des professionnels mais aujourd’hui ces derniers n’ont aucune responsabilité en cas d’erreur de jugement. »
L’étude de CLCV semble avoir été prise au sérieux par le gouvernement, jusqu’à présent plus occupé par le lancement du nouveau sésame européen que par les modalités de la formation. Benoit Hamon, ministre de la Consommation, a déclaré prendre note du rapport : « Je vais me saisir de cette alerte de CLCV pour demander à la répression des fraudes de faire la lumière sur ce qui se passe dans les écoles de conduites ».
Mais en attendant, comment alléger la facture ?
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