Afin de mesurer l'impact économique et social lié à l'automobile ancienne, la Fédération Internationale des Véhicules Anciens (FIVA) et la Fédération Française des Véhicules d'Epoque (FFVE) ont mené une enquête à travers onze pays européens, dont la France. Une mesure destinée à protéger la possession et l'utilisation de ce type de véhicule en Europe.

Sur le plan économique, l'automobile ancienne c'est un chiffre d'affaires qui pèse 16,7 milliards d'euros. Cette activité emploie aussi 55 000 personnes et fait tourner 9000 entreprises. Environ la moitié de ces véhicules ont une valeur inférieure à 5000 euros, soit une somme quatre fois moins élevée que le budget ordinairement consacré à l'acquisition d'une voiture neuve.

Sur le plan social, le profil des propriétaires est assez âgé. En effet, près de la moitié des détenteurs sont des sexagénaires alors que seuls 11% des moins de 40 ans ont un véhicule ancien. Et lorsqu'on s'intéresse à la classe des 25 ans, le pourcentage est carrément anecdotique, n'atteignant même pas le seuil de 1%.

Sur le plan écologique, les deux fédérations disposent d'un argument de poids. Les véhicules de plus de 25 ans ne représentent que 0,8% de la circulation routière et 0,07% du nombre de kilomètres parcourus. L'impact sur l'environnement est de ce fait minime, voire quasi inexistant.

Cette étude devrait aider le mouvement à se faire entendre auprès des gouvernements. Elle est d'ailleurs primordiale depuis que les normes Euro 1, 2, 3 et 4 mènent la guerre aux véhicules les plus anciens et les plus polluants. Reste à savoir si cette enquête socio-économique fera chou blanc ou non à Bruxelles...