Mise en place, ceinture, vérifications d'usages, clé, contact, et là surprise le moteur vous offre un splendide rugissement. Surprenant pour un moteur de 1,1 litre de cylindrée. Mais ne vous y trompez pas la nouvelle entrée de gamme de la Forfour n'a de 1 litre que le nom. Ce qui l'anime n'est ni plus ni moins que le moulin de la 1,1 l 75 ch atrophié à 64 ch grâce à une gestion électronique modifiée. La citadine a perdu des kilos pour pouvoir entrer dans la catégorie des poids plumes question prix. Pour autant elle n'a pas perdu la voix, et le petit trois cylindres rugit à merveille, vous faisant profiter de ses vocalises à chaque coup d'accélérateur.
Bien sûr, la bonne surprise est de courte de durée, car de puissant cette Forfour 1.0 n'a que le son. Nous n’avons pas affaire à un cheval de course et nous le savons. Grâce à un rayon de braquage plus qu'acceptable, la ville n'est pour elle qu'une formalité et faire un créneau devient un exercice de style réalisé sans peine. La Forfour 1.0 n'est pas une routière mais il est tout à fait envisageable de sortir des sentier battus. Si à vitesse stabilisée les trajets autoroutiers sont envisageables, le manque de "peps" du moulin rend les dépassements un peu longuets...
Par rapport à la version 75 ch, cette entrée de gamme 1.0 64 ch, avec ses 11 chevaux manquants, perd presque 2 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. La vitesse de pointe, de 158 km/h, est en retrait de 7 km/h. Avec un couple de 92 Nm à 2500 tr/min, contre 100 Nm à 3500 tr/min pour son homologue 75 ch, la Forfour 1.0 fait quasiment jeu égal, et nous pouvons légitimement penser qu'en terme de reprises, les différences doivent être anecdotiques. Enfin, notons qu'avec une consommation mixte de 5,4 l aux 100 km, données constructeurs, cette Forfour 1.0 n'est guère plus économique, la version 75 ch affichant 5,5 l.
64 ch : un peu juste pour malmener quoi que ce soit
Côté confort, les sièges plutôt durs offrent un bon maintien, mais ne vous éviteront pas le sacro-saint mal de dos surtout pour les grands gabarits. Aussi, si vous dépassez le mètre 80, un conseil prenez l'option siège réglable en hauteur pour que votre position de conduite soit améliorée – les genoux étant moins proches du tableau de bord, vous vous sentirez plus à votre aise – il vous en coûtera alors une soixantaine d'euros, ce qui est raisonnable. Ayant déjà fait preuve d'un comportement sain dans les autres motorisations, logiquement cette Forfour ne fait pas exception et nous gratifie d'un comportement plus qu'honorable. Toutefois si vous étiez tenté d'augmenter le rythme sur petite route, là encore pas de souci. Etonnamment stable, le train avant est rarement en défaut, au contraire, bénéficiant d'un train arrière légèrement joueur, elle aurait presque tendance à survirer comme une propulsion. Notre véhicule d'essai était équipé de l'ESP. Son activation n'intervenait pas de manière intempestive, laissant même l'arrière nous gratifier de quelques mouvements de caisse 100 % maîtrisés. Il ne se met en marche que si l'auto est vraiment malmenée. Rappelons que cette entrée de gamme ne se targue pas d'être une petite bombe – cette tâche est dévolue à la Forfour Brabus – mais d'être une citadine agréable à vivre au quotidien. Pour cela elle s'en sort à merveille.
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