Après 12 ans de bons et loyaux services, le XC90 tire sa révérence pour laisser sa place à une nouvelle génération. Les mauvais esprits diront qu’il était grand temps. Mais attention, ce nouveau SUV risque bien de bousculer les habitudes.
Chez Volvo, le renouvellement des modèles s’effectue à un rythme plus lent que celui de la concurrence. Ainsi, cela fait 12 ans que le XC90 existe. À titre de comparaison, c’est presque le double de chez Audi ou BMW. Inutile donc de préciser que l’arrivée du nouveau XC90 est un événement pour le constructeur suédois. D’autant plus que ce renouvellement intervient dans un contexte particulier puisqu’il s’agit du premier modèle entièrement nouveau depuis le retrait de Ford et le rachat par le constructeur chinois Geely.
Et pour une fois – c’est de plus en plus rare - aucune photo de l’extérieur n’a fuité. Pour nous faire saliver, Volvo avait juste dévoilé la nouvelle signature visuelle en forme de T pour rappeler le marteau du Dieu Thor. C’est donc avec impatience que nous nous sommes rendus à Stockholm.
Premier constat : il y a bel et bien un changement au niveau des lignes mais c’est surtout la face avant qui se démarque avec une calandre massive et la forme très particulière des projecteurs. Une identité que l’on devrait retrouver sur les prochains modèles de la marque. Le reste est relativement classique pour la catégorie mais l’ensemble est plutôt réussi. Le style est moins lourd que sur le précédent tout en restant massif. Sans trop de surprise, les dimensions augmentent, avec une longueur qui atteint 4,95 m contre 4,81 m auparavant.
Second constat : si les changements extérieurs sont importants, c’est une révolution dans l’habitacle. Comme nous avions pu le voir sur le premier cliché de la planche de bord diffusé cet été, celle-ci rompt complètement avec la tradition de la marque. Finis les innombrables boutons et place à un immense écran tactile positionné verticalement qui gère la majorité des fonctions (radio, navigation, climatisation et de nombreuses applications. Avec un fonctionnement proche d'un iPad, la fluidité et la rapidité sont au rendez-vous. Cette implantation es encore très rare dans l’automobile car seules les Porsche 918 Spyder et Tesla Model S ont opté pour cette solution. Certaines commandes sont descendues sur la partie basse de la console centrale, près du levier de vitesses. L’instrumentation est pour sa part 100 % numérique. Volvo a aussi particulièrement travaillé sur la qualité des matériaux avec du cuir, du bois, de l’aluminium et même certaines touches d’exclusivité avec par exemple des détails ciselés à la main, des commandes de démarrage et de contrôle du volume à la finition diamantée ou un levier de vitesses en cristal d’Orrefors, célèbre verrier suédois. Malgré ces modifications, on retrouve l’ambiance chère à la marque avec une impression de zénitude, notamment si vous optez pour une ambiance claire.
Bien évidemment, le XC90 mettra l’accent sur la sécurité, point fort de la firme suédoise. Au programme, plusieurs premières mondiales :
- - La protection anti-sortie de route : le véhicule détecte la sortie de route et resserre les ceintures de sécurité afin de protéger au maximum les passagers.
- - Le freinage automatique d’intersections : si le conducteur s’engage dans une intersection alors qu’une voiture est en approche en sens inverse, le système détecte un possible accident et freine automatiquement pour éviter la collision ou atténuer les dégâts
- - Le guidage pause : vous conduit automatiquement vers l’aire de repos la plus proche.
Ces dispositifs viendront bien évidemment en complément d’autres assistances plus classiques chez Volvo, comme l’alerte de franchissement de ligne (LKA), la vigilance conducteur (DAC), la protection anti-retournement (RSC), le freinage automatique en ville (City Safety), la détection des angles morts ou encore la lecture des panneaux de signalisation. De cette façon, Volvo veut faire de son XC90 le SUV le plus sûr du segment.
Les équipements de confort promettent également d’être dignes du segment premium notamment l’affichage tête haute, le système audio Bowers and Wilkins 19 HP 1 400 watts, la climatisation quadrizone, les sièges ventilés et massants, etc.
Comme c’était le cas de la précédente génération, 7 occupants pourront prendre place sur des sièges individuels. L’habitabilité et le volume de chargement sont généreux même si l’espace aux genoux de la troisième rangée, censée pouvoir accueillir des passagers mesurant 1,70 m, nous a semblé juste.
Développé à partir d’une plate-forme inédite (SPA), le XC90 a bénéficié d’une cure d’amaigrissement avec 125 kg de moins sur la balance par rapport à l’ancien et même 200 kg de moins que la plupart de ses concurrents. Pour l’animer, Volvo a renoncé aux 5 et 6 cylindres. Résultat : exclusivement des 4 cylindres. Un essence, le T6 de 320 ch (400 Nm) et deux diesels (D4 190 ch et 400 Nm ; D5 225 ch et 470 Nm). Mais la grande nouveauté réside dans l’introduction d’une version hybride rechargeable composée d’un moteur essence de 320 ch couplé à un bloc électrique de 80 ch, soit une puissance totale de 400 ch et un couple de 640 Nm, le tout pour 60 g de CO2. Proposant trois modes de fonctionnement, cette version T8 Twin Engine est capable de parcourir 40 km en tout électrique. Disponible à son lancement en transmission intégrale, le XC 90 le sera par la suite en 2 roues motrices. Il proposera également différents modes d’amortissement.
Notons que le XC90 fera sa partie officielle à l’occasion du Mondial de Paris mais il sera possible, dès le 3 septembre de réserver sur internet une édition de lancement disponible à 1 927 exemplaires dont les livraisons interviendront à la fin du premier trimestre 2015. Les tarifs débuteront en dessous de 50 000 € pour finir à près de 100 000 €.
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