Selon des informations du quotidien économique et financier français Les Echos parues la semaine passée, le groupe Vinci envisagerait de céder son activité de parkings soit en partie soit en totalité. Vinci chercherait à récupérer entre 1,5 à 2 milliards d'euros dans une opération de cession. Toujours selon Les Echos, l’activité parkings a dégagé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de près de 200 millions d'euros et des revenus de 700 millions d'euros l'année dernière. Vinci Park gère 1,6 million de places de parking dans 14 pays et pourrait intéresser des sociétés spécialisées dans les infrastructures. Selon le quotidien, le groupe souhaiterait réinvestir le produit d'une telle vente dans ses activités de construction. Les Echos sont bien entendu aller interroger le principal intéressé qui s’est refusé à tout commentaire.


Sans doute le groupe Vinci a-t-il besoin de trésorerie pour effectivement investir dans la partie infrastructures de ses activités. On peut toutefois se demander dans quelle mesure la possible cession de tout ou partie de l’activité parking serait liée à une évolution législative des modalités de tarification des parking sur l’un de ses principaux marchés, la France en l’occurrence. En effet, le 20 juin dernier était déposée une proposition de loi pour modifier le système actuel de paiement à l'heure. La sénatrice UMP du Pas-de-Calais Natacha Bouchart proposait d'ajouter un article au code de la consommation : « A partir du 1er janvier 2014, tout exploitant de parc de stationnement payant affecté à un usage public est tenu d'appliquer au consommateur, en dehors de toute formule d'abonnement, une tarification à la minute lorsque le coût du service est déterminé a posteriori. » Une telle mesure, si elle était adoptée, pourrait affecter la rentabilité du marché des concessions de parkings. Les revenus pourraient ainsi diminuer, faisant passer ce marché d’un statut de rentabilité haute à celui de simple « vache-à- lait », ce que l’on enseigne dans n’importe quelle école de commerce…


Alors parions pour une cession partielle, car il existe sans doute encore quelques intéressantes niches dans les activités de parking.