Trois tronçons de tronçons de route, dans les départements de l’Allier et de la Haute-Saône devraient voir la mesure s’appliquer dès cet été. En juin 2014, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait rejeté toute généralisation de cette disposition, que l’association 40 Millions d’automobilistes juge impopulaire. Et lui avait préféré l’« expérimentation sur des segments très accidentogènes ». Une mesure jugée trop timide par certains dont Chantal Perrichon : « le ministre a tellement peur d’être impopulaire qu’il va prouver sur une microdistance une thèse qui a déjà été validée dans tous les pays du monde, à savoir que la baisse de 1 % de la vitesse moyenne entraîne une baisse de 4 % du nombre des accidents mortels. », a confié la présidente de la Ligue contre la violence routière à nos confrères des Echos.
La dénonciation des employés
Le CNSR devrait en outre recommander de « remédier aux failles qui permettent à des conducteurs d’échapper à tout ou partie des conséquences d’une infraction constatée ». Il devrait demander le déploiement des radars double face, qui flasheront les conducteurs de face et non plus seulement de dos. Le système actuel permet à nombre d’employés au volant de voitures de service (y compris des chauffeurs de taxi) de ne pas être reconnus et d’échapper aux sanctions. Leur entreprise paie l’amende, mais refuse de dire lequel d’entre eux conduisait, afin qu’il ne soit pas possible de lui retirer des points de permis. Le CNSR demande que les employeurs tiennent un registre indiquant l’identité du salarié qui utilise un de leurs véhicules. Le ministre de l’intérieur avait annoncé, le 26 janvier, qu’il souhaitait prendre des mesures dans ce sens.
Les radars embarqués soust-traités
Le CNSR pourrait aussi demander que les radars mobiles de nouvelle génération, embarqués à bord de voitures banalisées et non détectables par les avertisseurs, soient utilisés plus souvent. Les 180 voitures disponibles actuellement ne roulent que deux heures par jour, faute d’effectifs. Le CNSR devrait demander que leur utilisation soit sous-traitée, du fait qu’elle ne nécessite pas de personnel assermenté.
Interdiction du port de l'oreillette
Parmi les autres propositions, le conseil a soumis l'idée d’abaisser de 0,5 g/l à seulement 0,2 g/l le taux d’alcoolémie pour les conducteurs qui détiennent un permis de moins de trois ans, l’obligation élargie du port de gilet de sécurité aux usagers de deux-roues motorisés (comme pour les propriétaires de quatre roues, les motocyclistes devront donc se procurer un gilet jaune fluorescent et l’’enfiler en cas d’arrêt d’urgence) et l’interdiction du système de type écouteurs, oreillettes et casques
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