A la loupe - Quel Dacia Duster 2 choisir ?
Tout va bien pour le Dacia Duster. Alors que sa première génération sortie en 2010 s'est écoulée à deux millions d'exemplaires dans le monde, la seconde, dévoilée en 2017, marche dans ses pas, avec des ventes qui progressent de 20 % en Europe depuis le début de l'année. Quels sont ses qualités et ses défauts, quelle motorisation faut-il choisir dans la gamme bien remaniée ces derniers mois et quelle finition faut-il privilégier ? C'est ce que l'on va vous dire tout de suite dans cet essai à la loupe.
Note
des propriétaires
Ne voulant pas prendre de risque avec sa machine à sous, Dacia a fait esthétiquement évoluer son Duster par petites touches pour cette seconde génération en partant de la même plateforme. Et pourtant, si l'air de famille avec le modèle initial est indiscutable, aucun panneau de carrosserie n'a été conservé, avec une amélioration de l'aspect qualitatif indéniable à la clé. Deux teintes de carrosserie sont proposées de série, le Bleu Navy et le Blanc Glacier mais il faudra sinon ajouter 500 € pour accéder à une palette totale de dix couleurs, comme cet orange Atacama qui lui va très bien. Question jantes, suivant le niveau de finition, vous aurez de la jante acier de 15 ou 16 pouces, ou des jantes alliage de 16 ou 17 pouces.
A l'avant
On pouvait reprocher un aspect cheap à la première génération de Duster mais un gros travail a été effectué pour rendre la planche de bord bien plus qualitative. Son dessin, même si très classique, est déjà plus agréable à l'œil, mais aussi au toucher, c'est moins rugueux, c'est moins creux, moins low cost en fait. On est aussi très bien assis, avec des sièges qui offrent enfin un maintien latéral satisfaisant, et on a de la place aux coudes et à la tête. À partir de la finition intermédiaire Essentiel, on peut baisser l'assise du siège et régler le volant en hauteur comme en profondeur pour se concocter une bonne position de conduite.
Les sièges avant, plus confortables et au meilleur maintien, améliorent considérablement la vie à bord.
Pas de fantaisie au niveau de l'ergonomie, tout est à sa place, on pourra juste reprocher un placement toujours un peu bas de l'écran et surtout des reflets trop prononcés qui le rendent parfois totalement illisible.
Et c'est bien dommage, parce que c'est un système bien conçu, il existe certes de plus beau design mais il est rapide, simple d'utilisation et comprend les connectivités Android Auto et Apple CarPlay. Il est disponible dans un pack à 550 € sur la finition Essentiel, en option à 300 € sur Confort et offert de série sur Prestige.Mais le Duster ne se montre pas particulièrement généreux en terme de vide-poches en offrant le strict minimum : des aumônières, une boîte à gants, un petit emplacement au pied de la console centrale et c'est à peu près tout.
A l'arrière
À l'arrière, les plastiques plus épais et l'insonorisation plus travaillée ont rogné un peu l'espace aux coudes mais cela reste tout à fait satisfaisant pour deux adultes. On pourra emmener un troisième passager sur des distances courtes pour peu qu'il ne soit pas trop large d'épaule car la place du milieu sans assise ni dossier marqués avec un gros tunnel de servitude n'est pas ce qu'on fait de plus confortable.
Le coffre
Les volumes de coffre sont dans la moyenne basse de la catégorie et le plancher n'est pas plat en configuration deux places.
Le Dacia Duster de seconde génération paye cash des passages de roue insonorisés plus épais venant entamer le volume de coffre. En configuration 5 places, vous disposez dorénavant de 445 litres sur un deux roues motrices et de 411 litres pour un 4 roues motrices, soit 30 litres de moins que dans un Dacia premier du nom. Même constat une fois le dossier de la banquette rabattu, avec 1 444 à 1 478 litres à disposition, soit 150 litres de moins qu'avant. De plus, le plancher n'est alors non seulement pas plat, mais avec une marche peu pratique. Tout ceci place ce Duster dans la moyenne basse de ce que l'on trouve dans les SUV de taille équivalente issus de constructeurs généralistes.
Tous les niveaux de finitions
Access, à partir de 12 490 €
Qu'apporte les différents niveaux de finition ? Eh bien on commence par Access avec laquelle vous avez les vitres avant électriques, le limiteur de vitesse, l'allumage automatique des feux, la condamnation centralisée des portes, l'assistance au freinage d'urgence et… c'est tout. Assez spartiate, vous en conviendrez, mais à moins de 13 000 €, on ne peut pas être exigeant.
Essentiel, à partir de 14 500 €
Vient ensuite la finition Essentiel qui ajoute la banquette arrière fractionnable 2/3-1/3, la climatisation manuelle, la radio, les barres de toit, le volant réglable en hauteur et profondeur et le siège conducteur réglable en hauteur. C'est un peu mieux.
Dossier de banquette fractionnable, climation manuelle et barres de toit font partie de la dotation de la finition Essentiel.
Confort, à partir de 16 300 €
On continue avec Confort, celle que l'on recommande en ajoutant peut-être quelques options si nécessaires, avec un bon rapport prix/équipements essentiels, car elle donne droit à des vitres arrière électriques, un radar de recul, un régulateur de vitesse, des rétroviseurs électriques et dégivrants et des jantes alliage de 16 pouces.
Prestige, à partir de 18 500 €
Enfin, le haut de gamme est incarné par la finition Prestige, celle de notre modèle d'essai, qui complète la dotation avec la climatisation automatique, la navigation, l'ordinateur de bord avec écran TFT, la caméra de recul et les jantes alliage de 17 pouces.
La finition haut de gamme Prestige se reconnaît aux jantes de 17 pouces, à la navigation et à la climatisation automatique.
Les options
Du côté des options, il y a de quoi se faire un Duster à la carte sur les finitions intermédiaires ou même compléter encore un peu plus la dotation de la finition Prestige avec notamment l'alerte angles morts et la caméra 360° dans un pack à 400 €, la sellerie cuir à 600 €, la carte mains libres à 200 € ou encore les sièges avant chauffants aussi à 200 €.
Les motorisations
Carburant | Type de motorisation | Prix (à partir de) |
Essence | TCE 100 | 12 490 € |
TCE 130 | 16 300 € | |
TCE 130 4x4 | 18 300 € | |
TCE 150 | 17 900 € | |
TCE 150 4x4 | 19 900 € | |
Diesel | BlueDCI 95 | 14 700 € |
BlueDCI 115 | 17 150 € | |
BlueDCI 115 4x4 | 19 150 € |
Sous le capot, vous avez le choix entre cinq motorisations à commencer par trois essence, à commencer par un nouveau venu, le 1.0 TCE 100 que nous n'avons pas encore essayé mais qui va remplacer très avantageusement en entrée de gamme le 1,6 l atmo de 115 ch, avec des accélérations et des reprises faiblardes, ainsi qu'un solide appétit. Au-dessus se trouvent les 1.3 TCE 130 et 150 ch pouvant être associés à une transmission deux ou quatre roues motrices. Côté diesel, le 1.5 DCI existe en 95 et 115 ch, seul ce dernier pouvant recevoir une transmission 4x4. Et non, malheureusement, aucune transmission automatisée n'est plus proposée aujourd'hui sur le Duster.
Quelle motorisation faut-il choisir ? Le TCE dans sa version 130 ch et 240 Nm nous semble plus homogène et le plus en adéquation avec l'esprit du Duster, avec des performances suffisamment bonnes pour garantir une polyvalence satisfaisante y compris avec des passagers et un coffre plein sans s'avérer trop gourmand.
Cependant, si vous êtes un plus gros rouleur, le DCI de 95 ch et 240 Nm offre un bon agrément et d'excellentes consommations, mais c'est dommage qu'il ne soit proposé que sur les deux finition les plus basses.
Conduite
S'il y a un domaine dans lequel le Duster a fait des progrès spectaculaires, c'est bien au niveau de son confort. Les sièges ont été redessinés en offrant à la fois plus de moelleux et de maintien et la colonne de direction est désormais réglable en profondeur. Le châssis est bien sûr toujours typé confort mais le roulis est bien plus maîtrisé et la direction plus précise et informative.
Même constat au niveau de l'insonorisation plus poussée : on sait que cette opération a coûté quelques millimètres d'habitabilité et de volume de coffre mais le gain en matière de bruit à bord le vaut largement.En ville, on peut se faufiler à son volant mais la combinaison lunette arrière fine, petites vitres de custode et gros appuie-tête arrière ne font pas bon ménage pour la visibilité périphérique, cela donne des angles morts conséquents et une vision pleine arrière qui n'est pas extraordinaire.
La concurrence
Terminons par un aperçu de ses rivaux, tellement bref qu'il n'y en a aucun. On peut bien citer le Suzuki Vitara, mieux fini et à l'équipement plus moderne, mais ce n'est pas suffisant pour faire oublier les 2 000 € de différence en moyenne à l'achat à l'avantage du Dacia.
Caradisiac a aimé
- Malgré l'approche low cost, on a droit aux dernières motorisations de chez Renault
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Même si les tarifs restent imbattables, on note tout de même une forte amélioration de la qualité perçue à bord.
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Le confort et l'insonorisation sont en net progrès.
Caradisiac n'a pas aimé
- Le volume de coffre est désormais dans la moyenne basse de la catégorie des SUV de taille équivalent.
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Il n'y a malheureusement plus de boîte de vitesses automatisée au catalogue.
- Dommage que le DCI 95, très homogène, ne soit disponible qu'avec les deux premiers niveaux de finition.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2017
* A titre d'exemple pour la version .
Photos (26)
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