C’est l’épilogue d’une affaire commencée en 2014 avec l’apparition d’un UberPop qui faisait entrer le principe du covoiturage dans l’ère des services tarifés. Sa mise en application l’année suivante avait exaspéré les chauffeurs de taxi au point d’attirer l’attention des autorités françaises. Celles-ci ont alors considéré cette démarche comme d'un service de transport illégal et échappant à toute réglementation. UberPop a donc été interdit et pour faire valoir ses droits, la société américaine a joué la carte de la justice européenne. Qui lui a donné tort.
Il s’agit de l’épilogue d’un des plus gros scandales de l’industrie automobile. Il était d’ampleur mais son coût était aussi un gouffre. Il a touché une enseigne créée en 1933 et qui détenait 20 % du marché mondial des ceintures et airbags. Il s’agit de Takata dont la famille dirigeante a résisté plus que de raison à son engloutissement. Mais le dépôt de bilan aura bien lieu et dès la fin de ce mois. Ce qui était un des fleurons de l’industrie japonaise va rendre les armes à un équipementier américain contrôlé par un chinois.
Être un dirigeant haut placé d’un constructeur allemand à l’étranger, ce n’est pas un métier facile. On peut même se retrouver aux prises avec la justice dudit pays. Pour des raisons diverses. Un comportement personnel, tel un ponte de Mercedes en Chine renvoyé dans ses foyers après une altercation lui ayant arraché des propos ostracisant. Parfois, c’est la faute de leur entreprise même, tel un cadre de Volkswagen arrêté aux États-Unis dans le cadre du « dieselgate ». Mais les mêmes décideurs peuvent avoir de coupables addictions. Ainsi ce responsable de Volkswagen au Japon.
Volkswagen communique sur l’électrification de sa gamme mais son dieselgate continue à le poursuivre. Aux Pays-Bas, on en fait encore tout un fromage et la Hollande s’inscrit comme l’autre pays de la plainte. Il s’agit d’une procédure en nom collectif rassemblé sous la bannière Volkswagen Car Claim Foundation.
Le logiciel truqueur de Volkswagen le retour ! Cette fois, c’est Audi qui en pâtit pour ses moteurs diesels de 3 litres de cylindrée. Une situation qui vous rappelle cependant quelque chose. Et pour cause. Elle a été traitée aux États-Unis où 80 000 véhicules ont été confondus pour être bien moins vertueux que le seigneur des anneaux prétendait. Cette fois, nous sommes en Europe et ce sont 24 000 voitures qui sont visées. Dont 14 000 en Allemagne.
On en parle moins mais elle est toujours là. La délinquance ne fait plus l’honneur des statistiques et c’est souvent un mauvais signe. Pire la situation est, moins on en parle et si, en plus, le fait terroriste permet de concentrer l’attention ailleurs, ça n’est pas plus mal. Maintenant, la révélation de certains faits résolus nous rappelle l’existence de réseaux bien organisés qui ont pris l’Europe comme terrain de jeu.
C’est le genre de nouvelle qui ne fait pas bon effet et qui rappelle surtout un cas précédent : celui de Volkswagen. Un rapprochement d’autant plus évident que ce sont les mêmes effets d’une cause identique qui amènent le groupe Fiat Chrysler à avoir affaire à la redoutable justice américaine : celle d’un soupçon de manipulation des moteurs diesels de la gamme italo-américain en vue de les rendre plus vertueux qu’ils ne le sont en réalité au regard des normes antipollution.
Uber est un nom connu mondialement et une plaie pour toutes celles et ceux qui ont choisi le métier de taxi. Un virus pour certains qui tue la profession de transport à la personne, une aubaine pour les utilisateurs qui voient l’opportunité de se déplacer avec un chauffeur à moindres frais. Mais pour tous les gouvernements, c’est une météorite qui est tombée et qui a bouleversé tout un corpus juridique incapable de cerner cette entité qui jouirait presque de l’impunité. Et si le remède venait de l’Europe ?
Entre Volkswagen et la justice c’est une solide relation qui s’est nouée depuis l’affaire du « dieselgate ». Si proche d’ailleurs qu’elle s’ancre sur d’autres thèmes que la manipulation des moteurs au sujet de leurs émissions polluantes. Cette fois, s’il y a écran de fumée, c’est au sens figuré puisque le tribunal s’interroge à présent sur la gestion du comité d’entreprise du constructeur. Et c’est plus particulièrement la rémunération du président dudit comité qui pose question.
C’est une enquête financière qui est dans la droite file d’un « dieselgate » aux ramifications décidément infinies. L’écho scandale des moteurs diesels truqués par le groupe Volkswagen pour les rendre vertueux au regard des émissions polluantes se répercute jusque dans les places boursières. C’est ainsi clairement le cas en Allemagne où des dirigeants de Porsche sont dans le collimateur.
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