Angela Merkel au chevet du moteur thermique
Le moteur thermique est déjà jeté en pâture en Europe en prévision de la fin de son existence, mais pour Angela Merkel, il ne faudrait pas non plus que l'on vote des normes trop restrictives, trop vite.
Il est rare que la chancelière allemande s'exprime en personne et donne son opinion sur les orientations en matière de législation automobile, dans un pays où le lobbying est toujours très puissant.
Lors d'une conférence avec la confédération des patrons allemands, Angela Merkel a souligné que la fin de vie précipitée du moteur thermique pouvait être dangereuse. Elle a expliqué qu'il ne fallait pas dire que ce type de moteur était interdit, mais qu'il serait "rendu techniquement impossible" à commercialiser, notamment à cause de règlementations et normes trop restrictives. Une interdiction sans en être une, qui ne "serait pas une bonne chose", selon la chancelière.
"Nous devrons bien sûr encore compter sur les moteurs à combustion interne au cours des prochaines années", a précisé Angela Merkel qui a confirmé qu'un groupe de travail "composé de l'industrie et du gouvernement" accompagnera les "mesures législatives" européennes, et notamment la norme Euro 7 qui fait tant parler.
Pour les constructeurs allemands, l'enjeu est énorme : ils ont bâti leur réputation sur ces moteurs thermiques. Si la règlementation devient trop sévère à partir de 2025, ils pourraient alors perdre l'un de leurs principaux arguments de vente et d'image.
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