Après avoir échoué au permis il menace l’inspectrice de décapitation !
Depuis 2011, les autorités ont mis en place tout un parcours initiatique supposé faire de l’examen du permis de conduire une épreuve sécurisée pour celles et ceux en charge de son déroulement et de son contrôle. Au vu d’une enquête révélée par le quotidien Le Figaro, il semblerait que l’effet ait été tout à fait contraire puisque les coups, les insultes et les menaces agrémentent de plus en plus les épreuves pratiques nécessaires pour décrocher le précieux sésame. Victimes de ces agressions qui ont quasiment triplé en 2017, les inspecteurs en charge de ces examens tirent la sonnette d’alarme.
Une escalade qui concerne tous les types de permis. Il est ainsi relaté ce cas en moto. Le 5 décembre dernier, dans le Var, après ses deux échecs à l’exercice à « allure lente », un candidat moto a proféré des menaces de mort contre une inspectrice : « Je vais te décapiter et accrocher ta tête sur le portail ! » Charmant n’est-ce pas ?
Une montée des périls qui s’explique par la réforme du permis de conduire. Pour réduire les délais d’obtention de cette pièce afférente à la conduite d’un véhicule, le gouvernement a allégé la tâche des inspecteurs débordés en les déchargeant des examens théoriques, désormais aux mains de sociétés privées. Et la sélection jusqu’à l’examen final ne se ferait plus avec autant de rigueur, augmentant ainsi le taux d’échec et les tensions. « Certains candidats font pression sur les auto-écoles pour être présentés, alors qu’ils ne sont pas prêts », relate Laurent Deville, secrétaire général adjoint du syndicat, Snica-FO de la profession.
Ce même Snica-FO demande que les 1 350 inspecteurs soient mieux protégés. Ils souhaitent que Beauvau leur accorde des locaux, équipés de vidéoprotection avec des vigiles. L’armement et le gilet pare-balles ne font cependant pas encore partie de la panoplie prochaine de l‘inspecteur. « Nous donnons parfois nos rendez-vous sur un bout de trottoir et, en cas d’agression, nous n’avons même pas un lieu clos où nous réfugier », déplorent-ils. Le syndicat devrait être reçu par le ministère de l’Intérieur le 16 janvier prochain.
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