Après son coup réussi sur Daimler, le chinois Geely joue l'apaisement
Il y a exactement une semaine, c’était stupeur et tremblement dans une Allemagne qui se réveillait de son week-end avec son fleuron Daimler devenu chinois. Une opération rondement menée par un certain Li Shufu, fondateur et président du chinois Geely, ambitieux et stratège qui par un montage savant s’était constitué une participation de 7,5 milliards dans Daimler. Synonyme d’actionnariat majoritaire. Un si beau coup qu’il faut maintenant rassurer…
Pour arriver à ses fins, Li Shufu a utilisé en partie son propre argent et a recouru à des banques étrangères pour une autre partie. Jamais l’État chinois n’est intervenu dans le processus assure-il dans les colonnes de Bild am Sonntag. Une sortie médiatique faite pour rassurer. Après être monté à hauteur de 10 % au capital de l'allemand Daimler, l’intéressé promet : "actuellement, nous n'avons pas de projet d'autres achats. Nous allons nous concentrer pour l'instant sur le développement des participations existantes. Il y a beaucoup d'idées et il y a beaucoup à faire".
Il faut dire que son groupe est déjà bien fourni. En 2010, il reprenait la marque suédoise de voitures Volvo à l'américain Ford pour 1,8 milliard de dollars. En 2017, il prenait une participation de 3,3 milliards de dollars dans le fabricant de poids lourds AB Volvo, et une participation majoritaire dans le constructeur Lotus, 49,9 % du constructeur automobile malaisien Proton. Il a aussi racheté la start-up américaine Terrafugia qui travaille sur un prototype de voiture volante. Et il possède aussi LEVC, le fabricant des célèbres taxis noirs londoniens…
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