2. Audi A1 Citycarver - Sur la route : plus berline que SUV
La suspension rehaussée a-t-elle des conséquences sur la conduite ? Pas vraiment. La Citycarver préserve les excellentes qualités dynamiques de la Sportback, sans pâtir de mouvements de caisse parasite. La direction, suffisamment vive et communicative, commande un train avant précis et insensible aux effets de couple, tandis que le châssis se montre équilibré et alerte. Très légèrement moins cela dit que sur une Sportback à cause des pneus à flancs plus hauts. Par exemple, en 18 pouces, la hauteur est de 40 mm sur cette dernière contre 45 mm sur la Citycarver. Notre modèle dispose du Drive Select, qui permet de choisir entre quatre modes de conduite : Auto, Dynamic, Efficiency et Individual. Le Dynamic durcit le volant et les amortisseurs pilotés (option à 1 060 €, absente de notre modèle) tout en acérant les réactions du moteur et de la boîte, mais on restera la majeure partie du temps en Auto, très bien programmé. En ville, je conseille cela dit d’opter pour l’Efficiency, qui joue sur la souplesse du moteur, en évitant des montées intempestives dans les tours. Cela incite à une conduite apaisée, profitable à la baisse de la consommation… et du stress ! Dommage qu’il faille sélectionner les programmes de conduite via un bouton qui les fait défiler et non une molette : pas pratique !
Quant au moteur, même s’il gronde un peu à très bas régime, il se montre très doux et monte avec une alacrité suffisante dans les tours, tout en progressivité. On ne peut pas dire qu’il pousse très fort, mais en usage normal, il procure des reprises de bon aloi. Si elle est chère (1 900 €), la S tronic procure un surcroît d’agrément et de sérénité très appréciable en ville, de par sa vivacité et sa douceur, alors que sur autoroute, la commande du régulateur de vitesse actif peut remplacer l’accélérateur, même et surtout après un fort ralentissement. Il faut simplement surveiller sa vitesse, car on peut se retrouver à se traîner derrière un camion, la voiture ayant adapté son allure imperceptiblement.
Confort amélioré et consommation banale
Grâce peut-être à la nouvelle suspension, et plus sûrement aux pneus à flancs un peu plus haut, le confort de roulement est très convenable, même avec les jantes de 18 pouces, en dépit de quelques trépidations à basse vitesse. Malheureusement, les sièges Sport sont assez décevants. Certes, ils maintiennent bien le corps en virage, mais ils ne soutiennent pas tout à fait assez bien le dos, alors qu’on aimerait régler sinon la longueur, au moins l’inclinaison de l’assise pour soulager les cuisses sur long trajet. Vu le prix, on peut se montrer exigeant, non ?
Aux allures courantes, le moteur se fait très discret, tout comme le vent filant sur la voiture. Du coup, les bruits de roulement semblent un peu trop présents, sans que cela ne soit rédhibitoire. Nous avons pu pousser la Citycarver à sa vitesse maxi, sur l’autobahn. Elle est longue à l’atteindre, et à partir de 170 km/h, l’habitacle devient très sonore, bourdonnant même désagréablement vers les 190 km/h. Non pas que cela soit très pertinent si on ne va jamais en Allemagne, mais l’ancienne A1 ne pâtissait pas de ce défaut.
Audi a fait l’impasse du diesel sur toute la gamme A1, et ceux qui roulent beaucoup en ville le regretteront sûrement, d’autant plus qu’aucune électrification n’est pour l’instant au programme. En effet, même en roulant très tranquillement en mode Efficiency dans un trafic modérément encombré (pas dans Paris donc), on n’arrive pas à tomber sous les 9 l/100 km. Heureusement, en usage mixte, on peut ne pas dépasser les 6,5 l/100 km. C’est plus qu’annoncé, mais pas excessif.
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