Audi A4 Cabriolet B6 (2002 – 2005), une découvrable chic au prix d’une citadine toc, dès 3 500 €
Pas besoin de vider son PEL pour profiter de la douceur des soirs d’été dans une découvrable luxueuse : l’Audi A4 Cabriolet procure bien des plaisirs à prix modique, tout en affichant une belle fiabilité. A condition de bien l’acheter, naturellement.
Si l’A4 de première génération, apparue en 1994 et codée B5, s’est passée de variante découvrable, au contraire de sa devancière, Audi a remis les pendules à l’heure pour sa remplaçante, la B6. Lancée à l’été 2000, celle-ci se targue d’une structure entièrement nouvelle, complétée de trains roulants plutôt raffinés, composés d’une double triangulation avant et d’un essieu multibras arrière.
Sa carrosserie, dessinée sous la férule de Peter Schreyer, parti ensuite chez Kia-Hyundai, actualise adroitement le design de la B5, en l’acérant et lui offrant une proue au regard plus agressif. Au printemps 2002, la version Cabriolet débarque et se signale par son élégance. Audi a bien fait les choses, en refusant de céder à la mode des toits durs rétractables, lourds et encombrants.
L’A4 bénéficie d’une capote électrique (se rabattant en 24 secondes), qui a le mérite de préserver un tant soit peu les places arrière ainsi que le coffre. Comme il n’y – heureusement – pas d’arceau, le constructeur a judicieusement renforcé la caisse et les montants de pare-brise, ce qui se solde par une prise de poids de 170 kilos. Tout de même... Dans l’habitacle, la planche de bord diffère de celle de la berline par ses aérateurs ronds qui lui donnent un petit air sportif, façon Audi TT.
Sous le capot, l’A4 Cabriolet débute avec deux V6 atmos à 30 soupapes, un 2,4 l de 170 ch et un 3,0 l de 220 ch. Ces blocs s’attellent au choix à une boîte manuelle ou à une transmission à variation continue Multitronic. De série, toutes les déclinaisons bénéficient, outre la capote électrique, de 4 airbags, de la clim auto bizone, des jantes en alliage (17 pouces sur la 3,0 l) ou encore de l’ESP. Les prix sont élevés pour l’époque mais dans la norme de la catégorie : 37 420 € pour la 170 ch (soit 50 620 € actuels selon l’Insee), et 43 400 € (58 710 € actuels selon l’Insee) pour la 220 ch. Les BMW Série 3 et Mercedes CLK Cabriolet sont au moins aussi onéreuses.
En 2003, la gamme s’enrichit du 4-cylindres 1,8 l turbo de 163 ch, du V6 2,5 l TDI de 163 ch, d’une finition Pack (ajoutant notamment la sellerie cuir à réglages électriques) voire d’une transmission intégrale sur les 1,8 l et 3,0 l. Dans ce cas, une boîte auto conventionnelle remplace le variateur. Le cabriolet A4 B6 poursuivra sa carrière jusqu’à la fin 2005, où il sera remplacé par celui de génération B7, qui en est une évolution.
Combien ça coûte ?
Désamour du diesel aidant, le cabriolet A4 se déniche dès 3 500 € en V6 TDI, en bon état, mais avec plus de 250 000 km compteur. A 4 500 €, on accède à un exemplaire d’environ 200 000 km, et à 6 000 €, on trouve des autos de 150 000 km. Mais il faut déjà débourser 10 000 € pour que le chiffre du kilométrage tombe sous les 100 000. Ajoutez 500 € pour une 1,8 l turbo, 1 000 € pour une V6 2,4 l et 1 500 € pour une V6 3,0 l. Des prix bien entendu susceptibles de varier nettement en fonction de l’état, de la configuration et de l’historique de la voiture.
Quelle version choisir ?
La V6 TDI n’est absolument pas à exclure, car sonnant plaisamment, consommant peu et affichant une bonne fiabilité. Si on veut une bonne mélodie mécanique, la 2,4 l constitue un choix équilibré, son classement Crit’air 3 ne la pénalisant pas encore.
Les versions collector
La V6 220 ch manuelle sera plus recherchée, surtout à faible kilométrage, bien équipée et en parfait état d’origine. Suivent la V6 170 ch, la 1.8T et la TDI.
Que surveiller ?
Globalement, ces Audi sont très bien construites et mécaniquement très fiables, à condition d’avoir été bien entretenues, ce qui passe par un changement en temps et en heure de la courroie de distribution, ce qui coûte cher sur les V6. Cela dit, la boîte Multitronic doit être abordée avec circonspection : vidanges tous les 60 000 km maxi impératives sous peine de casse. Le boîtier électronique de cette boîte est, lui aussi, sensible. Sur les quattro, le différentiel central doit lui aussi être purgé régulièrement.
Les silentblocs de suspension avant faiblissent souvent avant 100 000 km, surtout sur les 2.5 TDI à cause du poids du moteur, et sur tous les exemplaires, on examinera le fonctionnement ainsi que l’état de la capote. Si elle n’est pas étanche, attention à son boîtier de gestion ! La lunette arrière en verre a tendance à voir ses coins se décoller avec le temps, ce qu’on peut résoudre avec un bon joint marine.
Dans l’habitacle, vérifiez bien le fonctionnement de tous les équipements électriques ainsi que l’état des cuirs.
Sur la route
A bord de cette A4 Cabriolet, on reste étonné par le dessin très agréable du tableau de bord. Fort bien fini, celui-ci se complète toutefois de plastiques durs dans sa partie basse. Heureusement, on est parfaitement installé dans un siège très confortable et au démarrage, le moteur régale par sa sonorité. Souple et linéaire, il procure plus de plaisir par son onctuosité, sa souplesse et sa mélodie que sa puissance, les performances demeurant suffisantes mais pas plus. Mais quel intérêt quand on veut flâner ? La boîte 5 manuelle se montre plutôt plaisante à manier.
Avec les jantes de 16, le confort de roulement s’avère convenable, et la tenue de route extrêmement sûre, sinon amusante. Le train avant n’a rien d’un scalpel mais sa précision et sa fidélité échappent à toute critique négative. Capote en place, l’insonorisation apparaît soignée, et quand on la baisse, on note la bonne rigidité de la caisse, à peine affectée de quelques vibrations de structure. Le filet anti-remous optionnel n’est pas indispensable, l’habitacle protégeant plutôt bien des courants d’air. En somme, un cabriolet tranquille et raffiné, idéal pour la promenade familiale et pas trop gourmand : 10,0 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Audi Cabriolet (1991 – 2000)
Etabli sur la base de la 80 apparue fin 1986, l'Audi cabriolet n’apparaît qu’en 1991 sur un empattement raccourci. Séduisant par sa ligne très fluide et sa belle qualité de fabrication, il se dote au départ d’un mélodieux 5-cylindres 2,3 l de 133 ch.
Celui se voit complété par un V6 2,8 l de 174 ch en 1992 (rien à voir avec le VR6 de VW), puis un 2,0 l 115 ch et un V6 2,6 l de 150 ch en 1993. En 1995, l’offre de moteurs est revue. Place à un 1,9 l TDI (eh oui…) et un 2,0 l essence de 140 ch, le 2,3 l ayant été retiré en 1994. Un 1,8 l 20v de 125 ch déboule en 1997, une année avant le léger restylage. En 2000, le cabriolet sur base 80 prend sa retraite, produit à 72 000 unités. A partir de 5 500 €.
Audi A4 2,4 l V6 Cabriolet (2002), la fiche technique
- Moteur : 6 cylindres en V, 2 393 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : 4 bras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle ou Multitronic, traction
- Puissance : 170 ch à 6 000 tr/min
- Couple : 230 Nm à 3 000 tr/min
- Poids : 1 600 kg
- Vitesse maxi : 224 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 9,7 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces d'Audi A4 Cabriolet B6, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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