Carlos Checa a confirmé ses bonnes intentions affichées dès la première séance libre en s'adjugeant la position de pointe provisoire de l'épreuve du mondial Superbike à Imola. L'Espagnol se poste par la même occasion comme le chef de file de troupes Ducati certes toujours conquérantes et bien placées, mais qui ont dû essuyer les offensives des Britanniques armées de Japonaises.

En arrivant à Imola, Kenan Sofuoglu avait déclaré à qui voulait l'entendre que son seul objectif ce week-end serait la victoire. Le Turc, qui sait, tout comme Laverty, que les débats vont se durcir pour le gain d'un titre mondial encore indécis, a donc mis les choses au clair dès la première séance libre en signant un chrono intimidant.

Cinq Ducati dans les dix premiers dont trois aux trois premières positions, force est de constater, à la lecture de la feuille des temps de la première séance libre du rendez-vous d'Imola d'un Superbike qui entame ainsi son avant-dernier meeting de son calendrier, que le blason de Borgo Panigale ne regardera pas les bras croisés l'éventuelle consécration de l'Aprilia RSV4.

En 2011, Maxime Berger sera peut être le nouveau Français au sein de la catégorie Superbike. Aux côtés, on l'espère, de Sylvain Guintoli, au sort toujours suspendu à l'issue des négociations entre Francis Batta et Suzuki.

Les grandes lignes de la saison 2011 sont maintenant tracées en Moto GP et il n'est plus que des points de détail à régler pour que les pilotes nouvellement affectés se sentent au mieux dans leur nouvelle maison.

Voilà qui ne manquera pas de faire dresser les cheveux sur la tête des pontes d'Iwata qui n'hésiteront pas à rappeler que Valentino Rossi a un contrat avec Yamaha jusqu'au 31 décembre prochain. Par ailleurs, le graphisme du numéro 46 fait aussi l'objet de droits commerciaux, mais il faut croire que tout cela n'a guère suscité la prudence et la réflexion chez le concessionnaire Ducati de Seattle.

Cette question, personne, jusqu'à présent, ne se l'était posée. Valentino Rossi a une étiquette de pilote tatouée sur la peau, que ce soit avec deux ou quatre roues. Mais voir l'Italien chef d'un team, voilà qui paraît soudainement décalé. Et pourtant, de Moto.

Jusqu'au bout il sera celui qui aura tout fait pour empêcher Max Biaggi de rêver sereinement à un futur titre mondial. Mais ce week-end, à Imola, sa glorieuse résistance risque bien de vivre son épilogue, une issue d'autant plus dramatique que le pilote n'a rien à se reprocher au moment de rendre les armes.

Avec cinquante huit points d'avance sur un Leon Haslam qui n'a que quatre courses pour entraver sa marche triomphale vers le titre mondial du Superbike, Max Biaggi peut s'imaginer être couronné sur ses terres et devant son public dès ce week-end à Imola.

Avec Dani Pedrosa fidélisé pour maintenant deux saisons supplémentaires et un Casey Stoner déjà prêt à prendre ses quartiers au sein du HRC, on pourrait croire que tout est figé chez le blason ailé en Moto GP. En fait, il n'en est rien, et les coulisses du premier constructeur mondial sont actuellement particulièrement agitées.