Quatorzième, c'est certes un rang en adéquation avec sa plaque de carénage mais ce n'est pas avec ce genre d'harmonie que notre Randy De Puniet va impressionner ses adversaires pour la septième place finale au championnat.

Tout ce qui brille n'est pas d'or. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier le paddock du Moto GP, dans sa généralité, un sanctuaire qui se veut être l'écrin du joyau d'un sport-moto qui s'accorde à considérer le milieu des Grands Prix comme l'élite.

La confusion du dernier Grand Prix d'Australie qui l'a classé septième n'a pas perturbé le pilote Honda Aoyama qui a mis du gros gaz lors de la première libre du GP250 à Sepang pour s'adjuger le meilleur chrono de l'exercice.

Jorge Lorenzo a fait ce qu'il faut pour exorciser son mauvais week-en australien en s'adjugeant la première libre du rendez-vous malais du Moto GP. L'Espagnol s'est battu comme un chiffonnier avec un Casey Stoner qui n'a rendu les armes que pour une poignée de millièmes.

Le Britannique Bradley Smith ne s'est pas fait prier pour entamer les hostilités du Grand Prix de Malaisie versus GP 125. Le pilote Aspar et certainement futur vice-champion du monde a été le seul à descendre sous la barre des 1'35 en dominant un Marc Marquez qui se met donc une fois encore en lice pour un podium.

Yamaha a déjà de quoi se satisfaire avec des titres internationaux acquis en Cross, en Endurance, sans parler des concrétisations validées en Grands Bretagne et en France dans le domaine du Superbike. Mais le meilleur est peut être à venir dans cette exceptionnelle saison que vit le blason d'Iwata et ce, dès ce week-end.

C'est le numéro fétiche arboré par Ben Spies cette saison dans un mondial Superbike où il jouera le titre ce dimanche du côté de Portimao. Mais c'est aussi un nombre qui marquera cette édition du Grand Prix de Malaisie à l'issue duquel un autre titre mondial peut être décerné, celui du Moto GP.

Le groupe Eurosport est décidément celui de la moto. Après s'être assuré les droits de retransmission du Moto GP et, récemment, du mondial Superbike, voici que la chaine, qui fait aussi de gros efforts sur les épreuves phares de l'Endurance, s'est engagée à poursuivre son action avec la FIM pour accorder une audience internationale d'envergure à la discipline trial.

A Estoril il a été étincelant et chez lui, à Phillip Island, il a été flamboyant. Casey Stoner, celui qui a été par beaucoup dans le paddock qualifié de malade imaginaire, à commencer par les illustres retraités de la catégorie reine changés en médecins malgré eux, a fait fi de toutes ces fourberies pour mieux jouer les misanthropes conquérants.

Il n'espérait pas autant du verdict de Phillip Island la semaine dernière. Pourtant, une seconde place conjuguée avec la chute de son coriace rival pour le titre plus tard et le voilà en mesure de clore les débats ce dimanche, avec une quatrième place en Grand Prix largement à sa portée.