Véhicule possédé depuis : 2 à 4 ans
Kilomètres par an : 35000 kms
Cadre d'utilisation : Quotidien
Type de parcours : Urbain, Extraurbain
Consommation moyenne : 18 l/100 km
Entretien : Centreauto, Concession
Avis général
Deux volets dans mon commentaire : - Un premier volet concernant le très bon traitement par Hyundai de la motorisation électrique de cette voiture et leur bonne compréhension des contraintes qui lui sont liées - Un second volet, moins flatteur, concernant la concrétisation de ce savoir faire technique dans un véhicule automobile utilisable dans la vraie vie par des vrais gens. Le fonctionnement de l’ensemble de la chaine de traction est, pour moi, excellent et la vitesse de recharge (toujours entre 15 et 20 minutes sur les bornes combo CCS !) est parfaite. Avec, aujourd’hui, 60.000 km de recul, j’ai découvert que prendre les autoroutes est parfaitement « déraisonnable » : beaucoup plus de consommation, beaucoup plus de kilomètres, recharges beaucoup plus chères (jusqu’à 3 fois plus chères…), un péage à acquitter pour, finalement, un gain de temps miniature et la perte du plaisir de découvrir, sans embouteillage, notre superbe campagne. Sur autoroute à 130 km/h l’autonomie est de l’ordre de 300 km si on accepte une arrivée en-dessous de 10% de réserve, sur la route, en respectant les limitations de vitesse, l’autonomie réelle varie entre 450 km et 470 km soit pratiquement l’autonome annoncée. Je parcours souvent un trajet routier de 430 km A/R que je peux accomplir avec ma recharge à 100% sur ma borne domestique en acceptant une arrivée en-dessous de 10% au retour. L’implantation des organes techniques dégage un grand coffre à l’avant qui accueille câbles, chaines à neige et petit matériel de maintenance. L’agrément de cette chaine de traction bien conçue est pour moi une évidence. Le tableau s’assombri nettement lorsqu’il s’agit d’évaluer le véhicule automobile qui accueille cette chaine de traction. La Ioniq 5 est une très grande voiture. Sièges arrière baissés, elle accepte le chargement d’un volume de 0,80m de haut sur 1,05 mètres de large et 1,8 m de long. J’y transporte fréquemment canapés, buffets, fauteuils et armoires (démontées). De part et d’autre de ce volume dégagé, on dispose de nombreux emplacements pour y glisser de nombreux contenus. Juste un détail : pour pouvoir disposer d’un réel plancher plat, il aurait fallu que le concepteur ait autorisé les mécanismes des sièges à permettre un rabattement complet des dossiers. Du coup, les appuis des chargements sont toujours bancals… Sur le plan des aménagements intérieurs tout est très sommaire. Beaucoup de plastiques durs pas très glamour mais, en revanche, tolérants pour le chargement de meubles. Un gros bémol sur les ceintures de sécurité arrière qui, trop longues et trop peu rappelées, ne reviennent jamais en place lorsqu’elles ont été utilisées et assurent ensuite, l’animation sonore de la voiture en frappant le pied arrière. Accessoirement, chacune de ces ceintures peut se verrouiller sur n’importe laquelle des gâches présentes ce qui rend possible, du fait de leur longueur, de ceinturer deux personnes avec la même ceinture, de verrouiller une ceinture latérale sur une gâche centrale, etc. C’est sans doute pour éviter la monotonie. Au niveau du poste de conduite, l’ergonomie est « troublante » : la vitesse de la voiture est indiquée au niveau du 1/3 supérieur du bord gauche de l’écran, juste derrière la main gauche posée sur le volant. Cette disposition impose de devoir trouver des compromis pas toujours confortables entre hauteur du siège et réglage du volant. En ce qui me concerne, la vitesse est affichée derrière ma main et je me penche pour pouvoir la lire. Au niveau des commandes et des gênes à la conduite, il est regrettable d’imposer à chaque mise du contact une fonction de maintien dans la voie inutile et dangereuse. Cette fonction présente deux dysfonctionnements : - en l’absence de marquage au sol, elle identifie les irrégularités chromatiques de la route comme étant un marquage et réagit a partir de cette identification pour prendre la décision de modifier la trajectoire de la voiture - lorsque, sur une route de campagne, je rabats la voiture sur la droite pour permettre le croisement avec une autre voiture, elle identifie la bordure de la route comme étant un marquage et cherche à remettre la voiture au centre de ce qui est identifié comme étant une voie…vers la voiture que je croise. La dangerosité évidente de cette fonction impose de devoir la supprimer à chaque mise du contact, ce qui la rend complètement inutile (à supposer qu’elle offre une quelconque utilité par ailleurs, mais c’est une autre histoire). Cousine de cette première fonction, la conduite automatique est loin d’être exempte de reproche puisque, en particulier, elle n’émet aucune alerte, qu’elle soit visuelle ou sonore, lorsqu’elle décide, sans préavis, de ne plus être en mesure de « conduire ». C’est d’autant plus gênant que cette perte de contrôle arrive le plus souvent…en virage. Certes, le conducteur doit garder les mains sur le volant mais le bénéfice entre l’ancienne situation imposant de surveiller la route et de corriger les trajectoires et la nouvelle, « assistée » imposant de surveiller la route, de corriger les trajectoires mais aussi de s’opposer toutes les 10 secondes au « guidage » pour rassurer le dispositif n’est pas évident. La correction m’impose de ne pas évoque la navrante fonction de lecture des panneaux qui est incapable de distinguer les panneaux concernant ma voiture des autres panneaux présents dans l’environnement ce qui, du coup, induit des ralentissements « intempestifs » sur autoroute (par exemple : passer de 110 km/h à 50 km/h parce qu’un panneau rappelle aux motocyclistes leurs obligations en termes de circulation inter-file n’est pas la plus sûre des manœuvres). Pour terminer sur cette liste de fonctions hasardeuses, il convient de noter une gestion très approximative de l’allumage automatique des phares et un régulateur de vitesse qui est très nettement moins intelligent qu’il le prétend. Regrettable que la voiture ne dispose pas d’un vrai régulateur de vitesse qui, lui, saurait réguler la vitesse en fonction de l’instruction qui lui est donnée et non pas en fonction de son humeur (c’est très agréable de passer de 130 à 90 lorsque, dans une courbe à gauche sur l’autoroute, le régulateur imagine que le camion qui est dans la voie voisine à droite et qui se retrouve, du fait de la courbe, en face est un danger potentiel…). Au niveau de l’info divertissement le guidage comme la cartographie et l’assistance à trouver des bornes de recharge sont au mieux ridicules (la dernière mise à jour avec intégration des stations de charge est un grand moment d’humour). Heureusement la possibilité d’afficher les données de mon téléphone permet de bénéficier d’un guidage de qualité (et à jour…). Sur le plan liaison au sol, le comportement de la voiture est médiocre et il me ramène 40 ans en arrière, voire pire : - Le freinage présente une prédominance très nette sur le train arrière induisant la mise en œuvre de l’ABS lors des freinages « aux freins » souvent sur le sec et très souvent sur le mouillé. Trop violent à l’attaque, le freinage « aux freins » devient paresseux lorsqu’on amplifie l’appui. - La direction manque cruellement de « point milieu » ce qui la rend inconfortable et floue, sans suffisamment de rappel. - Sur route sinueuse, le train arrière « traine » dans les virages ce qui impose de devoir « en rajouter » pour que la voiture accepte de s’y inscrire. En succession de virage, la conduite en devient très rapidement fatigante voire pénible. - La suspension absorbe mal les irrégularités des routes secondaires et le confort n’est présent que sur des revêtements neufs ce qui est surprenant pour une voiture lourde avec des pneumatiques de gros volume et des possibilités de larges débattements de suspenion. En résumé, un petit peu de travail sur l’ « automobile » lui permettrait certainement à la Ioniq 5 d’être à la hauteur des qualités techniques de sa chaine de traction. Tous les défauts que j’ai relevés sont solubles dans une remise en cause technique et, peut-être aussi, dans un travail d’adaptation des différentes fonctions aux réalités de la vraie vie dans notre environnement de circulation. Dommage qu’il ne semble y avoir personne pour les prendre en compte…
Problèmes rencontrés
Deux « pannes » qui peuvent se résumer en un seul gros problème : Panne N°1 : plat de pneumatique consécutif à son stockage avant livraison. J’ai dû subir le vibromasseur consécutif à ce « plat » durant 12500 km avant que les roues (jantes et pneus !) soient remplacées par des roues prélevées sur une voiture neuve… Panne N°2 : défaillance d’un élément de la batterie de traction. L’assistance de Hyundai est assurée par Europ Assistance. Les dépannages sont assurés par des dépanneurs sans aucune compétence technique. La voiture est donc restée un mois et demie sur le parc du dépanneur avant d’être pris en charge, à la suite d’une mise en demeure par voie d’huissier, chez un agent. Une fois chez cet agent, il a fallu attendre près de deux mois « la pièce » puis, ensuite, une quinzaine pour que l’ « outil » soit disponible. Certes, j’ai bénéficié d’un véhicule de remplacement (une Peugeot 2008) mis à disposition par Europ Assistance pendant cette immobilisation, mais bon.
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Détail de la note
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