RENAULT TWINGO II 1.6 133 RS - 2008
Par
le 25 nov. 2012 à 12h35
Avis général
Bonjour, propriétaire d’une Twingo RS noire châssis Sport, je tenais à vous livrer mes impressions après 6 mois d’utilisation et 8000 km.
N’ayant plus besoin d’effectuer mes 400 km hebdomadaires pour mon travail et ma conjointe ayant récupérée mon ex-Clio DCI, je me suis mis à la recherche d’une voiture d’occasion « sympa » à conduire.
Mon budget étant relativement serré, je ne pouvais me permettre de grosses cylindrées (entretien, assurance, consommation) ni de propulsions, ma nouvelle région étant sujette au vallonnement, verglas, brouillard givrant… Et puis, ce n’est pas le permis qui vous apprend à maîtriser une involontaire dérive.
Mon expérience sur ce type de véhicule étant faible tandis que les assurances sont chères, je me suis cantonné à une puissance maximale de 150 ch. J’ai beaucoup hésité entre une Fiesta S de 2005, une Saxo VTS, une C2 VTS ou encore une DS3 VTI.
C’est presque par hasard que j’ai « découvert » la Twingo RS phase 1 (j’étais plutôt en train de baver sur les annonces de Clio RS sur le bon coin^^)
En la comparant avec ses rivales ci-dessus, j’ai fini par déterminer qu’elle semblait être la plus homogène...tout du moins sur le papier : Les performances semblaient supérieur aux C2/Fiesta, la DS3 me paraissait hors de prix avec un moteur un peu timoré (13 000 à 15 000 euros) et je n’étais pas rassuré par l’âge des Saxo de peur qu’elles ne soient rincées. Enfin les lignes n’étaient pas rebutantes même si je ne vous aurez pas crû si vous m’aviez dit 1 an plus tôt que je finirais au volant…d’une Twingo !
En consultant les annonces, j’ai trouvé un modèle de septembre 2008 en 2ème main pour 22 000 km et 7500 euros. Le rapport prix-prestations me paraissant très intéressant, je me suis lancé.
Extérieur : Bien campé sur ses pneus de 16 pouces, avec ses ailes élargies, ses bas de caisses et ses rappels de gris sur les rétros, le becquet et le cerclage des antibrouillards, on ne peut pas dire qu’elle soit un canon de beauté mais je la préfère malgré tout à la 500, question de goût. Par contre il se dégage de cette voiture une certaine « puissance » ce qui n’est pas désagréable.
L’habitacle : Des plastiques durs partout, mais très faciles à nettoyer ! La qualité perçue est correcte sauf les commutateurs de ventilation dont le jeu fait vraiment « Clipo ». La vitesse digitale est très lisible mais elle n’est pas en face du conducteur : c’est moins facile de mentir à madame sur la vitesse. Les attributs « Renault Sport » tel que les ceintures, sièges, pédaliers, seuils de portes font leur petit effet au début…moins avec le temps. L’ancien propriétaire avait fixé une plaque d’alu sur le repose pied, très sympa ! Il est regrettable que Renault n’y ai pas pensé.
La position de conduite est moyenne pour mes 1m 92 mais j’ai l’habitude, seule une 320d ou une A3 ont réussies à me satisfaire totalement sur ce point. (Ça ne m’a pas empêché de régulièrement faire 3h de nationales au volant sans problème). Je regrette que ce même volant soit trop gros, il est identique à celui d’une Clio.
La modularité est le point fort de l’auto, avec peu de bagages, 4 adultes sont très convenablement installés (mieux que dans une Clio 2 par exemple). Pour un déménagement, les assises se rabattent ou les sièges se replient en sandwich : franchement très pratique.
Maintenant la moquette de coffre est une horreur, elle s’abîme très fort à chaque passage d’aspirateur, le pseudo cuir du volant fond avec la transpiration (franchement déçu de se côté-là, obligé de porter des mitaines en conduite sportive), le siège conducteur se déforme petit à petit (je pèse 84kg), dommage, les sièges d’une simple Clio Expression me paraisse bien plus solide dans le temps. Comme quoi la qualité perçue c’est bien mais ça ne suffit pas.
L’équipement : L’allumage automatique des phares/essuie glace que je trouve totalement inutile tandis qu’ils nous ont oublié la température d’huile pfff ! Sinon je n’ai que la Clim manuelle très utile l’été car la voiture étant noire avec vitres teintées la température augmente rapidement (dernière fois que j’achète du noire en passant)
Pas besoin de plus sur ce genre d’auto franchement. La voiture est dotée d’une vraie roue de secours en 15 pouces.
La conduite : Les ¾ des essais presse se font en châssis CUP, je tiens à vous parler du Sport qui est un bon cheval si cette auto doit être votre voiture principale.
Un surprenant et très bon point pour le confort qui est plutôt bon voir très bon pour la catégorie « sportive ». Les routes sur lesquels je roule sont dégradés et la voiture s’adapte très bien au relief, elle n’est pas sautillante et malgré sa fermeté elle n’est pas plus désagréable qu’une 308 HDI.
En conduite sportive, la voiture n’est pas une RS au rabais pour autant, les performances sont similaires à une 205 GTI 1.9 (catalysée 122ch) sauf qu’elle est très sécurisante et on se demande ou se trouve la limite, même sous la pluie. Pour une première sportive c’est parfait ! Le freinage est bon mais l’attaque de la pédale est un peu molle (à basse vitesse uniquement)
Le moteur s’utilise comme le 1.2 16v sous 3500 tours ou il se fait discret (Sauf en charge entre 2000 et 4000 à partir de la seconde il vous gratifie d’un « Brooap » très sympathique sans être envahissant) Il est tout à fait adapté à la ville. Au dessus, c’est la rage dans la voiture et à l’extérieur, à condition d’exploiter convenablement la boîte courte. Il m’a apporté un lot de sensations jusque là inconnues et même à 90 km/h sur sinueux, un large sourire s’affiche sur votre visage. En fait les 3 mots pour définir la conduite sont : « Sécurité, sensations, efficacité. » Rien d’aseptisé, tout est ressenti, un régal. Un mauvais point cependant : la boîte accroche, on s’y fait mais bon…c’est vraiment dommage vu que l’on est amené à en jouer souvent.
Budget : En assurance, avec 133 ch et 8 CV fiscaux elle me coûte 120 euros de moins à l’année que la Clio 4 CV fiscaux et 80 ch DCI. Franchement ce n’est pas très logique, ça m’amène à penser que les assurances se foutent bien de nous.
La consommation est raisonnable si on pratique l’éco-conduite (7,2 litres sur route), sans faire gaffe on oscille entre 7,8 litres et 8,3 litres avec pas mal de ville. En attaquant franchement, le 10 litres se dépasse.
La voiture partageant beaucoup de pièces avec les autres Twingo, Mégane, Laguna l’entretien devrait rester correct (les pneus de 16 pouces sont pas mal pour ça aussi). Pour une vidange, un filtre à huile, un filtre habitacle + révision, j’en ai eu pour 200 euros. Pour une purge de circuit de frein et une purge du circuit de refroidissement, moins de 300 euros. Tout ça en concession.
Pour conclure, elle est adaptée à mes besoins et ça c’est chouette. La température d’huile en plus, une vraie moquette de coffre avec un autre volant, une boîte fluide, l’allumage automatique des feux en moins et elle serait parfaite ! Je la recommande à tous ceux qui recherchent un rapport prix-plaisir-sécurité imbattable.
Elle m’a fait découvrir le monde des autos sportives, le double-débrayage, le talon-pointe et si un jour je peux me radicaliser, la prochaine sera une Elise S (le rêve!) ou plus modestement une Secma F-16.
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