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BMW Série 3 E21 (1975 – 1982), la première d’une lignée à succès, dès 7 500 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Première Série 3, l’E21 a aussi inauguré la fameuse console centrale orientée vers le conducteur qui a contribué à l’image de BMW. Surtout, la formule caisse compacte / 6-cylindres est toujours aussi savoureuse !

BMW Série 3 E21 (1975 – 1982), la première d’une lignée à succès, dès 7 500 €

Les collectionnables, c’est quoi ?

Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Pourquoi la BMW Série 3 E21 est-elle collectionnable ?

Modèle emblématique de BMW, l’E21 a posé les bases de toutes les Série 3, à savoir un savant mélange de sportivité, de luxe, d’efficacité et de polyvalence. Surtout équipée du fabuleux 6-en-ligne M20 : un concentré de BMW en somme ! Quoique produite en grandes quantités, l’E21 est aujourd’hui rare en très bon état, de sorte qu’il faut continuer à la préserver. Sa prise continue de valeur aide à se décider !

 

Après sa miraculeuse « Neue Klasse » de 1961 qui l’a sauvé d’un rachat, BMW a pu compter sur la 02 de 1966 pour démultiplier sa production. En effet, cette dernière a remporté un énorme succès, et pour la remplacer, on a pris bien des précautions. Impensable d’en abandonner la formule ! Alors, on l’a améliorée, selon la tendance de l’époque qui allait vers plus de confort. Alors, on a soigné l’habitacle et rendu la ligne plus élégante.

Initialement présentée en 1975 en 316 et 318, la Série 3 E21 se contentait de deux projecteurs.
Initialement présentée en 1975 en 316 et 318, la Série 3 E21 se contentait de deux projecteurs.

Celle-ci a été tracée sous la direction du français Paul Bracq, transfuge de Mercedes arrivé à la tête du design BMW en 1970. En 1972, le constructeur bavarois a commencé à diviser sa gamme en séries, en commençant par la Série 5. En conséquence, pour remplacer la 02, il présente une Série 3 E21, en juin 1975. Quoique classique, elle séduit par son look moderne, tout en arborant dans l’habitacle, outre une très belle finition, une console centrale orientée vers le conducteur. Signe d’une ergonomie soignée, cet élément va se répandre dans la gamme BMW et perdurer jusqu’à nos jours. Techniquement, l’E21 est une propulsion à roues arrière indépendantes, comme sa devancière.

Arrivée quelques mois après les 316 et 318 fin 1975, la 320 se distingue par ses quatre projecteurs.
Arrivée quelques mois après les 316 et 318 fin 1975, la 320 se distingue par ses quatre projecteurs.

Sous le capot, la Série 3 ne reçoit initialement que des 4-cylindres M10, issus de la 02. Un 1,6 l de 90 ch (316) et un 2,0 l soit à carburateur (320, 109 ch) ou à injection (320i, 125 ch). L’équipement est dans le ton de l’époque, montre, totaliseur, boîte à gants, appuie-têtes… Pas énorme donc, surtout que les barres stabilisatrices sont, elles aussi, en supplément ! La 320 ajoute les projecteurs à longue portée ainsi que le compte-tours. Evidemment, les prix sont élevés : de 28 900 F (21 100 € actuels selon l’Insee) en 316 à 36 500 F (26 650 € actuels selon l’Insee) en 320i.

Les E21 de pré-série se passaient de bande striée entre les feux arrière.
Les E21 de pré-série se passaient de bande striée entre les feux arrière.

Les ventes débutent très bien, et la gamme s’enrichit d’une 318 (1,8 l, 99 ch) en 1976. Mais en 1977, l’offre se renforce d’un modèle qui fera énormément pour la E21 : la 323i. En effet, celle-ci reçoit le mythique 6-en-ligne BMW, un 2,3 l de 143 ch. Frôlant les 200 km/h, la 323i offre des performances très élevées dans une caisse relativement compacte, même si elle se contente de série de 4 vitesses, une boîte 5 existant en option, en démultiplication longue ou courte. Mieux encore, on peut s’offrir un différentiel à glissement limité ! Cette variante connaîtra un joli succès.

Cela va mieux avec le bandeau strié des modèles finaux, ici en 1976.
Cela va mieux avec le bandeau strié des modèles finaux, ici en 1976.

 

Dans le même temps, la 320 passe, elle aussi, à 6-cylindres, un 2,0 l de 122 ch uniquement à carburateur. En 1979, une version découvrable est proposée, carrossée par Baur. En 1980, la 318i à injection (105 ch) remplace la 318 en France, puis fin 1981, une 315 (75 ch) d’entrée de gamme abaisse le prix de base. C’est le chant du cygne de la Série 3 E21, remplacée par l’E30 fin 1982. 1,36 million d’unités ont été produites : contrat rempli !

Une des grandes qualités de la Série 3 E21 : un habitacle cossu, bien fini et ergonomique à défaut d'être bien équipé et spacieux.
Une des grandes qualités de la Série 3 E21 : un habitacle cossu, bien fini et ergonomique à défaut d'être bien équipé et spacieux.

Combien ça coûte ?

Longtemps boudée, l’E21 a vu sa cote grimper. Pour 7 500 €, on accède à une 315 ou une 316 en bel état. A 8 500 €, on a droit à une 318, alors que pour une 320 à 4 cylindres, comptez plutôt 10 000 €. Les 6-cylindres sont plutôt à 13 000 € en belle condition. Et les 323i ? N’espérez rien sous les 18 000 €, alors qu’à 21 000 €, on se déniche une jolie auto équipée de la boîte 5. Mais pour un exemplaire à boîte courte et autobloquant, ce sera un billet de 26 000 € au bas mot. Oui, ça pique…

 

En 1979, la Série 3 E21 est légèrement retouché : rétro extérieur agrandi et noir, jupe avant modifiée.
En 1979, la Série 3 E21 est légèrement retouché : rétro extérieur agrandi et noir, jupe avant modifiée.

Quelle version choisir ?

Vu les prix de la 323i, une 320 à 6 cylindres constitue un bon compromis, voire une 320i si rester en 4-cylindres ne vous rebute pas.

 

Bien optionnée, comme ici (jantes alu, toit ouvrant, jupe avant), la Série 3 E21 gagne en valeur.
Bien optionnée, comme ici (jantes alu, toit ouvrant, jupe avant), la Série 3 E21 gagne en valeur.

Les versions collector

Toute Série 3 E21 en parfait état est un collector. Mais, bien sûr, la plus recherchée sera la 323i boîte 5 courte/autobloquant d’origine, une configuration extrêmement rare.

 

 

Le 6-en-ligne de la 323i est très solide à condition de soigner le refroidissement.
Le 6-en-ligne de la 323i est très solide à condition de soigner le refroidissement.

Que surveiller ?

Comme toutes les BMW de ces années-là, la Série 3 E21 souffre énormément de la corrosion. Celle-ci attaque sournoisement, en s’attaquant d’abord à ce qu’on ne voit pas : inspection minutieuse des soubassements requise avant achat !

Ensuite, il est important, sur les 6-cylindres, d’avoir un circuit de refroidissement en bon état. Sans quoi, le moteur va surchauffer et la longue culasse se vriller. Avec à la clé, une grosse facture… Sur la 320/6, le carburateur Solex à quatre corps est une purge à régler. Les 4-cylindres sont sans histoire, donc très robustes, tout comme les boîtes, mais attention, tous ces blocs sont à courroie de distribution : ne pas oublier de la changer !

Dans l’habitacle, les plastiques de la coiffe de tableau de bord se fend, et le velours des sièges se déchire, autant d’éléments pas évidents à refaire.

Pour le reste, l’E21 vieillit tout à fait classiquement, et BMW propose pas mal de pièces de rechange. Un bon point !

 

Le moteur domine l'expérience de conduite à bord de la BMW 323i, ici une auto de 1981, mais le châssis fait plaisir aussi... si on sait piloter.
Le moteur domine l'expérience de conduite à bord de la BMW 323i, ici une auto de 1981, mais le châssis fait plaisir aussi... si on sait piloter.

Au volant

A bord de la 323i, comme dans toutes les E21, on est surpris par deux choses : le faible espace arrière et l’agrément des places avant. Oui, le siège est ferme mais il maintient bien. De plus, malgré le peu de réglages disponibles, la position de conduite est parfaite ! Quant au tableau de bord, il continue de ravir les yeux : un modèle du genre.

Mais ce n’est rien comparé à la sonorité du 6-en-ligne. C’est doux, mélodieux, aérien… Rien que ce son justifie l’achat de la voiture. Seulement, l’agrément de la 323i passe aussi – et surtout – par sa souplesse incroyable et son punch tout à fait réjouissant pour une auto aussi âgée.

Ce tableau de bord... Un pur plaisir, même plus de 40 ans après son apparition. Ici dans une 323i de 1981.
Ce tableau de bord... Un pur plaisir, même plus de 40 ans après son apparition. Ici dans une 323i de 1981.

En gros, elle propose des performances de compacte sportive bien énervée du type Ritmo Abarth, mais dans un raffinement incomparable. Car la BMW demeure silencieuse, et sa boîte une merveille d’onctuosité. La direction, un peu trop démultipliée, n’est pas aussi plaisante, mais demeure assez précise. Le comportement ? Il est sain et équilibré mais l’adhérence reste moyenne.

Du coup, la motricité manque vite, même avec l’autobloquant, et la BMW atteint vite ses limites. Avantage, ça la rend très joueuse si on a de bonnes notions de pilotage, et c’est là aussi l’intérêt de cette version. Attention, sur le mouillé, il faut se montrer très prudent. En conduite tranquille, tout rentre dans l’ordre, même si la suspension apparaît ferme et le freinage faiblard, comme sur les voitures de cette époque épique. La 323i a aussi l’immense avantage de peu consommer : 8,0 l/100 km si on roule normalement.

 

L’alternative youngtimer

BMW Série 3 E36 (1990 – 2000)

Apparue en 1990, la BMW Série 3 E36 a étonné par sa ligne... et sa finition en nette baisse !
Apparue en 1990, la BMW Série 3 E36 a étonné par sa ligne... et sa finition en nette baisse !

Elle casse le moule avec sa carrosserie où la calandre s’incline dans le sens du vent et place ses feux ronds sous verrière. Et elle adopte un essieu arrière multibras en Z qui fera école chez BMW. La Série 3 E36 étonne donc beaucoup à sa sortie fin 1990, séduit par son immense agrément de conduite, surtout en 325i dont le 6-en-ligne 2,5 l 24 soupapes développe 192 ch. Mais elle déçoit aussi par sa finition pratiquement de pacotille.

Proposée en coupé en 1992, en cabriolet dès 1993, en Compact en 1994 et en break en 1995, elle est restylée pour 1996. Là, la finition progresse nettement, et la M3, apparue en 1992 (3,0 l, 286 ch), passe à 3,2 l pour 321 ch tout en gagnant une boîte 6. La Série 3 E36 est progressivement remplacée par l’E46 à partir de la fin 1997, les toutes dernières Compact sortant en 2000. Plus de 3 millions d’exemplaires ont été produits ! A partir de 2 500 €.

La BMW Série 3 E21 se découvrait partiellement grâce au carrossier Baur.
La BMW Série 3 E21 se découvrait partiellement grâce au carrossier Baur.

 

BMW 323i E21 (1981), la fiche technique

  • Moteur : 6 cylindres en ligne, 2 315 cm3
  • Alimentation : Injection Bosch K-Jetronic
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; bras obliques, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîteu 4 ou 5 manuelle ou 3 automatique, propulsion
  • Puissance : 143 ch à 5 800 tr/mn
  • Couple : 190 Nm à 4 500 tr/mn
  • Poids :  1 135 kg
  • Vitesse maxi : 190 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 9,5 s (donnée constructeur

 

Pour trouver des annonces de BMW Série 3 E21, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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