Carburant : la vente à perte, c'est non !
Les enseignes de la grande distribution sont unanimes, pas question pour elles de vendre de l’essence à perte. En revanche, les opérations de carburant à prix coûtants devraient perdurer.
Samedi dernier, Élisabeth Borne annonçait qu’il serait possible pour les distributeurs de vendre leur carburant à perte à partir de décembre. Une façon de « refiler la patate chaude », et surtout d’éviter à nouveau une nouvelle ristourne de la part du gouvernement, qui ne passe pas.
En effet, Le Figaro rapporte que les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino et Auchan ont exprimé un refus unanime lors de leur rencontre avec Bruno Le Maire à Bercy, hier mardi 19 septembre.
Cette réaction, des grandes enseignes, est peu surprenante. De son côté, le patron de Total, Patrick Pouyanné, ne compte pas non plus vendre à perte. Il s’est exprimé en indiquant qu’il « ne descendra pas plus bas… 1,99 €, c’est un plafond, la politique de Total Energies sera assurée. »
Il justifie par ailleurs sa démarche en précisant que « ce plafond s’applique dans à peu près aujourd’hui 3 000 stations. Donc ça veut dire que le prix normal est au-dessus ».
Le carburant va rester cher
Les pouvoirs publics avaient promis qu’un fond de transition énergétique allait accompagner les stations rurales pour les aider à installer des bornes électriques et à diversifier leur activité. Clairement, cela n’a pas convaincu, d’autant que l’État ne semble pas prêt à baisser leur taxe qui s’élève à 60 % du prix du litre.
Les grandes enseignes devraient cependant continuer leurs opérations de carburant à prix coûtant. À l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes, le litre de gazole s’échange à 1,9294 € et le Sans-plomb 95 à 1,9397 en moyenne. Le baril de Brent vaut 93,1 dollars, et la tendance n'est pas à la baisse.
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