Carlos Ghosn n’aime pas se laisser conduire
Le débat sur la voiture autonome suit son cours. Cet engin qui prendra de plus en possession de nos rues et de nos routes à compter de 2020 fait déjà évoluer la législation sur la conduite tandis que les constructeurs sont prêts à ouvrir leur gamme spécifique. Il est même de nouveaux noms qui veulent s’installer sur ce marché. Renault n’est pas en reste, mais son patron Carlos Ghosn ne voit pas ça d’un très bon œil.
La marque au losange l’a promis. Elle ne ratera pas le virage de la voiture connectée. Le constructeur automobile français compte ainsi mettre sur le marché dix modèles de véhicules semi-autonomes d’ici 2020. Cette demi-mesure a son importance pour Carlos Ghosn. Pour lui, la précision n’est pas seulement imposée par des contingences techniques. Elle est aussi un choix philosophique : « nous ne sommes pas vraiment enthousiasmés par la voiture sans conducteur », a déclaré le patron de Renault lors du New York International Auto Show. « Ce concept pourrait devenir extrêmement dangereux dans des pays sous-développés qui manquent d’infrastructures routières. »
Il ne faut donc pas aller trop vite car l’environnement n’est pas encore près. « C’est très important de faire du lobbying dans chaque pays auprès des autorités de régulation concernées par les moyens à mettre en place pour ne plus avoir l’œil sur la route et les mains sur le volant » poursuit d’ailleurs le patron dont les propos ont été relayés par le journal The Wall Street Journal. Impliqué dans la commercialisation de modèles de véhicules 100 % électriques, Renault scrute aussi la manière d’avancer sur les voitures connectées. Avec ou sans chauffeur.
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