Castaner: "en un an, les 80 km/h ont permis d'épargner 206 vies"

Fort des résultats encourageants obtenus en matière de sécurité routière l’an dernier, le gouvernement maintient la pression sur les automobilistes. S’exprimant lors de la clôture du Conseil national de Sécurité routière réuni ce mardi à Paris, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a ainsi martelé la volonté des pouvoirs publics de « ne pas faire plaisir à court terme » quand on est engagé « dans un combat qui consiste à sauver des vies ».

Un an après la mise en place de la limitation à 80 km/h sur le réseau secondaire, le ministre a ainsi précisé que la mesure avait permis de sauver 206 vies, donnée obtenue par une étude des pouvoirs publics :  « les radars ne sont pas une machine à fric mais une machine à vie », plaide ainsi M.Castaner qui s’élève contre les « faux procès » faits aux cinémomètres.

Evoquant les radars détruits lors du mouvement des gilets jaunes - « les chiffres auraient été meilleurs sans ces dégradations » - le ministre a précisé que les remises en état se poursuivaient et que tous les appareils seraient « prochainement » tous opérationnels de nouveau. Il a ajouté qu’il [aimerait] «que ceux qui ont détruit les radars pensent aux victimes et à leurs familles. » Quant aux élus locaux qui voudront remonter les vitesses à 90 km/h sur certains tronçons ainsi que la possibilité leur en sera offerte, « ils le feront en responsabilité. »

Waze dans le viseur

Le ministre a également détaillé les différentes pistes que les pouvoirs publics s’apprêtent à suivre pour améliorer les statistiques. Figurent ainsi le renforcement des sanctions contre l’usage du téléphone au volant, avec la possibilité pour les forces de l’ordre de suspendre le permis de conduire d’un automobiliste auteur d’infractions (ligne blanche mordue, oubli de clignotants…) alors qu’il utilisait son téléphone au volant (appels ou SMS).

Ont également été évoquées les applications type Waze ou Coyote qui « très prochainement » ne pourront plus avertir leurs utilisateurs de contrôles de police dans des cas de contrôle d’alcoolémie ou de drogue, d’enlèvements d’enfants ou de recherche de malfaiteurs: « on va modifier les autorisations ».

D’autre part, les pouvoirs publics vont poursuivre le déploiements des éthylotests anti-démarrage, auxquels le ministre dit « ne voir que des avantages, car ils permettent d’attaquer le mal à la racine. » Enfin, il est question de se montrer plus sévère face au non-respect des priorités piétons et de revoir la formation des motards, « qui représentent 1,5% du trafic mais 19% des morts ». Autant de mesures sur lesquelles Caradisiac reviendra de façon plus détaillée dans les jours à venir.