Tout juste trois ans après son lancement sur le marché, la Vespa S évolue en troquant son ancienne motorisation à carburateur pour se doter de l'injection électronique. Dorénavant, son appellation change et passe de S à S 125 cm3 ie. Toutefois, les amateurs et les nostalgiques seront ravis de constater que cette Vespa conserve son style chic et sport. La petite italienne revient en force pour un essai très glamour...Reprenant les codes de sa devancière, la Vespa S conserve ses ingrédients qui ont fait et font de ce scooter une légende : Son gabarit menu conviendra parfaitement aux conducteurs mesurant moins d'1m75, ainsi qu'à une clientèle féminine. Culminant à 785 mm, la selle rectiligne invite vraiment au voyage, en revanche, le duo se montrera un peu plus délicat. En scrutant la belle italienne, les puristes auront remarqué le passage à la trappe du kick de secours. Pour le reste de l'habillage, on retiendra essentiellement l'apposition du logo (S ie) sur les flancs latéraux. Sinon, la Dolce Vita adopte un phare rectangulaire cerclé de chromes, une prise d'air sur le tablier. On remarquera également la présence de lignes en caoutchouc sur le plancher plat.En matière d'équipement, cette Vespa offre le minimum : Le tableau de bord, vêtu de chrome respecte la tradition du point de vue du design. Il emporte avec lui une lecture analogique des cadrans (compteur de vitesse et totalisateur kilométrique. Même constat pour la jauge à essence, et l'ensemble se montre lisible. Dessous, une barre regroupe plusieurs témoins (témoins de réserve, d'huile et clignotant). L'utilisateur profitera au quotidien d'une montre digitale. La Vespa propose une relative faible capacité d'emport : Le volume du coffre (ouverture à la selle) ne peut contenir qu'un casque jet, plus quelques effets personnels. De son côté, le tablier intègre deux mini vide-poches, de quoi stocker une paire de lunettes. Enfin, elle bénéficie toujours de deux béquilles pour le stationnement, mais se révélant peu pratique à l'usage : En effet, la latérale est à rappel automatique et l'absence de poignée rend le béquillage par la centrale assez complexe. Il faut donc s'assurer que le scooter reste bien droit et manier le tout avec tacte. moteur injecté Toujours aussi flatteuse et agréable à regarder, la S s'embourgeoise avec l'arrivée d'une motorisation alimentée par l'injection électronique, engendrant une réduction de la consommation de carburant à 3,4 litres au 100 km durant notre essai. Une simple pression sur le démarreur et le Monocylindre 4 temps 2 soupapes à refroidissement liquide chuchote. Cette nouvelle animation musicale délivre 10,7 chevaux à 8500 tr/mn. Tonique, il s'avère diablement efficace au démarrage avant de montrer un manque de souffle. Sans aucun doute, son usage se situe dans les agglomérations, car en plus d'être vigoureux, la partie cycle suit le mouvement : Doté d'un faible empattement (1280 mm) d'un rayon de braquage court (3m85), la Vespa se faufile sans esquisser la moindre lassitude . Pour une utilisation extra-urbaine, le constat est tout autre : Cette motorisation admet quelques lacunes en vitesse de pointe (110 km/h compteur), de même, la partie cycle (fourche à balancier) montre ses limites sur voie rapide lorsque les défauts de la route se présentent devant les roues de 11 pouces. Le freinage reste de bonne facture et l'installation d'un disque ø 200 mm à l'avant suffit à freiner les 110 kg de la machine. Malheureusement, la greffe d'un tambour ø 110 mm se positionne comme un complément.A travers cette version S ie, Vespa a su garder les valeurs, lui garantissant son succès. Un style qui ne laisse personne indifférent et des prestations dynamiques haut de gamme dans le secteur urbain. Malgré un prix assez élevé de 3299 €, et un concurrence accrue avec des modèles asiatiques moins chers, et très bien équipés, Vespa justifie ce prix par l'adoption d'un nouveau bloc moteur plus économique, une qualité de fabrication et de finition toujours aussi exemplaire.