Les ventes de scooters et de deux roues en général sont-elles vouées à fortement progresser dans les mois à venir ? C'est un scénario auquel on pourrait s'attendre avec l'épidémie de Coronavirus qui rend les transports en commun moins attractifs, tandis que les voitures sont de moins en moins tolérées dans les grandes villes.Pour la gérante de la concession de scooters interrogée dans notre vidéo le 12 mai, mieux vaut toutefois rester prudent. Les déplacements sont loin d'avoir retrouvé leur niveau d'avant le confinement. La crise économique et la poursuite du télétravail pourraient transformer nos habitudes aussi bien en profondeur que dans la durée.L'avenir réservé aux deux roues motorisés n'est pas non plus forcément plus radieux que celui des quatre roues. La maire Anne Hidalgo, bien partie pour être réélue, qui considérait "nécessaire de préserver la gratuité du stationnement des deux-roues motorisés en surface" lors de la précédente campagne de 2014, ne paraît plus y être si opposée. Bien au contraire… Son équipe a d'ores et déjà annoncé que la question du stationnement payant des scooters et motos fera partie des États Généraux qu'elle compte lancer dès les élections terminées. Selon le site de la mairie de Paris, "il y a plus de 50 000 places dédiées" aux deux roues dans la capitale. "Depuis un an", il est même possible "de se garer gratuitement sur les 133 000 places de stationnement voiture situées en voirie". En revanche, longtemps toléré à partir du moment où il ne gênait pas le passage des piétons, se garer sur les trottoirs est désormais à éviter car les contrôles se sont renforcés ces derniers temps. Considéré comme gênant, ce stationnement expose les propriétaires à une amende de 135 euros et au passage en fourrière de leur véhicule.Un responsable de parking public : "Y a des jours où y a pas un seul véhicule qui rentre"Un chauffeur-livreur : "Jusqu'à maintenant, personne n'a parlé de nous"Un loueur de voitures : des clients ont dû garder leur location pendant le confinementUn immunologiste à vélo : "Les transports en commun, c’est pas une bonne idée"Deux ambulanciers franciliens : "On n'est pas du tout à l'abri"Une dame de ménage en RER : "J'ai très peur !"Un chauffeur de bus : "Y a plus de stress"Un taxi parisien : "On peut aller crever !"Un garage/station-service : "On est obligé" de rester ouvertUne étudiante rapatriée : "Tous les trains sont complets"Un livreur à l'hôpital : "Café, jus d'orange, croissants (...) pour les soignants"