Allez hop, direction la Normandie ! Et plus précisément Ecausseville, petit village du Cotentin situé à 30 kilomètres au sud de Cherbourg, dans les environs duquel est érigée une spectaculaire nef de béton longue de 150 mètres, large de 40 et haute de 30.Cet incroyable bâtiment trouve ses origines dans la première guerre mondiale, quand la Marine française voulait utiliser des dirigeables afin de repérer les sous-marins allemands qui croisaient dans la Manche.Un premier hangar en bois sera construit en 1917, et le bâtiment de béton que nous connaissons sera achevé en 1919. Après la guerre, le site servira notamment à abriter des armes et du matériel militaire, sachant que la Marine abandonnera l’usage des dirigeables en 1936.Il y a des endroits dont on se dit que les murs devraient parler. Or, c’est bien le cas de ceux de « notre » hangar, dont les parois sont ornées de graffitis laissés par les soldats allemands qui occuperont les lieux entre 1940 et juin 1944 (ils y stockaient entre autres du matériel de construction et des armes pour le Mur de l’Atlantique), avant d’être délogés - cela se terminera à la baïonnette… - par les Américains en juin 1944.A ce propos, certains pourront s’étonner que l’endroit n’ait pas été bombardé durant le Débarquement comme tant d’autres villes et villages des environs. C’est grâce la Résistance française, qui avait signalé aux Etats-majors qu’il serait utile de préserver ce site pour ses capacités de stockage, que celui-ci fut préservé.Les soldats américains, puis après eux les Français, laisseront eux aussi sur les murs des inscriptions et dessins témoignant de leur passage. C’est très émouvant. On pense notamment à celui d’un soldat américain du nom de Nasi (!) qui trouvera la mort quelques jours après avoir « libéré » le hangar.Durant la guerre froide, l’endroit devient une base secrète très bien protégée car le Commissariat à l’Energie Atomique l’utilise pour mettre au point des ballons destinés aux essais des premières bombes H françaises en Polynésie.Le hangar est ensuite progressivement délaissé, jusqu’à ce que la Marine le cède en 1998 à une association (l’Association Franco­-Américaine des Aérodromes Normands de la 9ème US Air Force) qui obtient son classement en monument historique en 2003.Une deuxième association, l’Association des Amis du Hangar Dirigeable d'Ecausseville, est alors créée, et celle-ci se voit confiée en 2008 la responsabilité de la gestion du site pour le compte de la communauté de communes.De nombreux événements sont organisés tout au long de l’année, et le site peut-être réservé (mariages, tournages…) et bien sûr visité. Nous ne saurions trop vous recommander de faire une halte dans cet endroit unique au monde, et auquel Caradisiac, pour ses 20 ans, s'honore d'être associé le temps de son salon.Le hangar à ballons dirigeables d'Ecausseville accueille dans son antre des aéroplumes. Ces petits ballons dirigeables individuels permettent de s'envoler dans les airs en battant des aîles à une vitesse de maximum de 8 km/h. Cette une invention magique : il faut voir les yeux émerveillés des enfants s'envoler à l'intérieur du hangar. Pour réserver un vol, rendez-vous sur le site Aéroplume. Le 1er salon de l'auto Caradisiac n'aurait pu avoir lieu sans le soutien actif de la Communauté d'agglomération du Cotentin et de l'Association des Amis du Hangar à Dirigeables d'Ecausseville. Grand merci à tous ceux qui ont facilité l'accueil de Caradisiac dans le hangar à ballons dirigeables d'Ecausseville, monument historique unique au monde ! Nos plus vifs remerciements au Groupe Prévost qui nous a soutenus dès les premiers jours dans cette aventure qu'a été l'organisation du 1er salon de l'auto Caradisiac. Son expérience a facilité la gestion des flux de livraison de plus de cent voitures dans le Hangar d'Ecausseville, niché en pleine campagne normande !