2. Comparatif – Honda CRF1100L Africa Twin Adventure Sports SE vs Kawasaki 1000 Versys SE: sur route
Notre match du jour se joue exclusivement sur la route car avec son poids porté sur l’avant, sa chasse réduite et ses jantes de 17 pouces, la verte est complètement hors jeu ailleurs que sur le bitume où elle excelle.
Véritable canapé à roulettes, la Versys SE offre un confort de tout premier ordre et un toucher de route plus précis. Ses suspensions actives donnent des visages différents à la moto. C’était déjà le cas avant, mais pour 2021, elles sont améliorées et bénéficient de la technologie logicielle Showa Skyhook. Le ressenti est encore meilleur ; la Versys 1000 SE avale littéralement tout en maintenant une assiette constante. On pouvait sentir un léger flottement dans certains modes sur la version précédente, c’est n’est désormais plus le cas. En plus, la densité de mousse de l’épaisse selle est parfaitement calibrée.
Le 4 cylindres onctueux et coupleux permet de cruiser sur le dernier rapport à partir de 50 km/h et la direction légère et précise permet de rouler sans arrière-pensée. Certes le limiteur intervient tôt (10 000 trs/mn) et l’envolée dans les tours n’est pas vraiment lyrique, mais ce moteur fait bien le job.
L’ambiance est autre sur la Honda : cette machine est plus longue et plus étroite. Le pilote est assis loin du guidon, plus large. La selle plus étroite est aussi considérablement plus ferme et plus haute, pourtant, le confort reste bon, même sur de longues étapes. Les jambes sont abritées mais la protection offerte est en retrait car le haut pare-brise est étroit : la tête est protégée mais les bras et les épaules sont exposés.
Surtout, bicylindre oblige, les vibrations sont beaucoup plus présentes et la souplesse moindre: pas question de rouler à très bas régime sur le 6e rapport. Cependant, le couple important rend ce moteur suffisamment disponible sur route, à condition de rester au-dessus de 4 000 trs/mn. Les débattements de suspension importants rendent évidemment l’Africa Twin moins incisive que la Kawasaki.
S’il est capable d’enrouler à grande vitesse, le trail ailé ne se pilote pas de manière agressive car la plongée au freinage est importante et la roue avant de 21 pouces n’autorise pas les changements d’angles très rapides. Les suspensions électroniques dopent ici les capacités off road, elles ne transforment pas l’Africa Twin en sportive de route.
L’ABS en mode Off Road permet de freiner fort des deux roues, même dans le sable, les suspensions offrent niveau d’adhérence et d’absorption du relief phénoménal dans les modes dédiés. La moto ailée offre aussi une position de conduite appréciable lorsqu’on pilote debout : le guidon est suffisamment haut et la moto étroite entre les jambes. Les arrêtes du gros réservoir sont néanmoins gênantes si on veut charger l’avant.
En duo, la Kawasaki domine grâce à sa selle ultra-large accompagnée de poignées de maintien bien pensées et de repose-pieds qui filtrent parfaitement les vibrations. De plus, le passager est assis haut sur la verte et il dispose d’une meilleure vue sur la route. Tout est plus rustique sur la Honda, à commencer par la selle plus étroite et plus ferme, les poignées de maintien, trop rapprochées et les repose-pieds non revêtus qui transmettent les vibrations. Aussi, le passager est assis plus bas et ne voit pas autre chose que le dos du pilote.
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