Coupes Moto Légende 2016: des motos exceptionnelles.
La 24ème édition des Coupes Moto Légende, c'est fini. Nous en avons encore pris plein les yeux et les oreilles, mais que c'était bon!. Comme d'habitude, ce millésime nous a proposé son lot de machines exceptionnelles, en plus des "habituées" de cette manifestation. A contrario, coté public, il me semble (même si le communiqué de presse dit le contraire) qu'il y avait moins de monde par rapport aux années précédentes...
Les Coupes Moto Légende, c'est un peu le pèlerinage annuel des amateurs de motos anciennes. A chaque édition, ce sont plusieurs centaines de machines de toutes époques qui prennent possession du circuit de Dijon-Prénois. Parmi elles, il y a bien entendu un certain nombre de machines exceptionnelles. Ce sont elles qui vont être sous les feux des projecteurs de ce reportage.
On commence par l'exposition de motos françaises de course et d'exception installée juste à l'entrée du paddock dans un des box du circuit. Là, déjà, le ton est donné. Trêve de bla-bla, place aux photos.
Les MGC ne sont déjà pas très courantes puisqu'on annonce moins de 230 machines sorties des ateliers de Construction de Marcel Guiguet (MGC). Celle-ci, fabriquée à deux exemplaires, à la particularité d'être celle du patron lui-même. La deuxième sera assemblée pour son frère Joseph.
Elle est motorisée par un 250cc Jap Racing culbuté accompagnée d'une boite de vitesses à 4 rapports Sturmey Archer commandées par sélecteur. On retrouve la marque de fabrique des MGC, le cadre coque en alliage coulé (principe repris dernièrement par Midual).
Moto Manon
Retour aux sources pour cette Durandal puisque la marque était installée à Dijon à quelques kilomètres du circuit. Son cadre est en tôles embouties (technique très en vogue à cette époque). Coté moteur, c'est ici un 500cc culbuté Rudge. Le panonceau nous informe qu'en 1933, une 500 Durandal battra le record de l'ascension du Mont Ventoux.
Voici une Terrot 500cc d'usine ex Jean Braccini. Cet exemplaire unique de 1935 est un des exemples du savoir-faire français de cette époque: carter magnésium, culasse en bronze, vilebrequin à 4 paliers, pompe additionnelle Mikro pour le graissage du cylindre...
Ames sensibles s'abstenir; voici une 1000 Koehler Escoffier 4 tubes. Bicylindre en V à arbre à cames en tête commandé par arbre et couples coniques. La puissance, estimée à plus de 50 ch, peut faire sourire aujourd'hui, mais à l'époque (1928 pour cette exemplaire), gavée au méthanol, cette machine pouvait dépasser les 200 km/h. Les pilotes étaient peu nombreux à vouloir prendre son guidon. Parmi eux, Georges Monneret qui disait d'elle que ses performances étaient telles que sur le troisième rapport, le pneu arrière continuait à patiner...
Encore un exemplaire unique avec cette 350cc Alcyon "usine" de 1935. Cette année là, elle remporte le titre de Championne de France "constructeur". Chose étrange que nous indique l'affiche, c'est que le titre "pilote" ne sera pas attribué cette année là tout simplement parce que les pilotes n'avaient pas marqué assez de points...
Koehler Escoffier encore avec cette 350cc ex Georges Monneret qui a obtenu plusieurs titres de Championne de France dans divers catégories de 1932 à 1938.
Une partie de l'écurie Nougier s'était déplacée jusqu'au circuit de Dijon De pures merveilles que je vous invite à découvrir, si ce n'est déjà fait, dans l'excellent ouvrage que François-Marie Dumas a consacré aux motos Nougier.
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