Daimler et Bosch vont faire des robotaxis
Avec une révolution automobile en marche promettant de futurs engins électriques en mesure de s’insérer dans le flot de circulation sans la moindre intervention d’un conducteur, les constructeurs de voitures continuent de repousser les frontières de leurs activités. Ils injectent des millions dans des start-up impliquées dans la nouvelle mobilité, s’unissent pour répondre au besoin de partager sa voiture ou se lancent carrément dans la conception d’un modèle autonome. Concernant ces deux dernières démarches, on retrouve un acteur très actif ces derniers temps : Daimler.
On ne présente plus Daimler, le puissant propriétaire de Mercedes-Benz. On apprenait récemment que le spécialiste du segment premium discutait avec BMW en vue d’un rapprochement des services de partage de voitures appartenant aux deux constructeurs. Aujourd’hui, on découvre que l’enseigne allemande a pris langue avec son compatriote Bosch afin de procéder à des essais de conduite autonomes par le biais de “robotaxis”.
Une ambition qui n’est pas qu’une simple déclaration d’intention. “Il y a aura des véhicules de test dans les rues dans les mois qui viennent”, assure ainsi Volkmar Denner, président du directoire de Bosch. Wilko Stark, vice-président de la stratégie de Daimler et de Mercedes-Benz complète de son côté : “en dehors de véhicules à autonomie élevée de niveau 3, nous proposerons aussi des véhicules entièrement autonomes - de niveau 4 à 5 - en conduite urbaine dans un avenir prévisible”.
Ce dernier insiste sur la démarche d’avant-garde ainsi dévoilée : “la grande différence par rapport à la concurrence c‘est que nous concevons nos véhicules comme des robotaxis dès le départ et non pas comme un paquet de technologies implantées sur des véhicules de série ; il ne s‘agit pas de faire les choses à moitié”.
On passe donc la vitesse supérieure. On rappellera qu’une voiture de niveau 3 nécessite encore un volant et la présence du conducteur qui peut reprendre les commandes si nécessaire. Un véhicule de niveau 4 est doté en principe de fonctionnalités pouvant se passer d‘un conducteur en se déplaçant dans des voies réservées. Un véhicule de niveau 5 n‘a même plus de volant.
Ces offensives de constructeurs automobiles dans la course pour la voiture autonome se veulent une réponse à l’arrivée de nouveaux acteurs tels que les services de voitures avec chauffeur Uber et Didi, qui travaillent eux aussi sur la voiture autonome. Par ailleurs, Waymo, la filiale ad hoc d‘Alphabet, a dit en janvier qu‘elle avait démarré les tests de véhicules autonomes à Atlanta ; ce sont au total 25 villes des États-Unis dans lesquelles Waymo procède à de tels essais.
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