De citadine populaire à SUV chic, voici la nouvelle Renault 4 - En direct du salon de Paris 2024
Alexandre Bataille, Cédric Pinatel , mis à jour
Renault voit l’avenir avec les yeux du passé. Après la R5, le constructeur Français fait revivre une autre citadine populaire de son histoire : la 4L. Désormais sous l’apparence d’un SUV électrique, la Française prend son premier bain de foule au Mondial de l’auto 2024.
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. À l’image de Mini et Fiat, Renault fait renaître les anciennes gloires de leurs cendres. Après avoir mis le paquet durant deux ans (et dépensé des millions d’euros) dans la campagne de lancement de la R5, la firme au Losange s’attaque à une autre icône de son histoire : la R4. Vendue à plus de 8 millions d’exemplaires en 60 ans de carrière, cette voiture à tout faire populaire reprend du service en 2025 mais sous la forme d’un SUV.
Longue de 4, 14 m, la Renault 4 se positionnera dans la gamme au-dessus de la R5. On peut schématiser en la qualifiant d’alter-ego électrique du Captur. Car dorénavant chez Renault il y a deux gammes bien distinctes. L’une 100% électrique, l’autre dédiée au thermique et à l’hybride. La R4 E-Tech cible des concurrentes comme la Fiat 600, le Mini Aceman ou le futur Skoda Epiq.
Gilles Vidal, le patron de style a souhaité conserver les principaux traits de caractère de la voiture originale. Et c’est réussi. La 4L des temps modernes ne manque pas d’allure. On retrouve de nombreux détails empruntés à son aïeule comme les phares ronds et la calandre rectangulaire qui a ici la particularité d’être lumineuse au même titre que le logo.
À l’avant et à l’arrière, également un boutoir, personnalisables, à l’extrémité des boucliers. La custode en trapèze de la portière arrière, le hayon vertical et les feux arrière en forme de gélule sont autant de clins d’œil à la voiture populaire. Au bas des portières trois lignes parallèles afin de reproduire l'esprit du motif d’origine. Notez qu’un toit ouvrant coulissant en toile sera proposé selon les versions.
Une personnalisation comme chez Mini et Fiat
Renault met en avant un programme de personnalisation très poussé à la manière de Mini et de Fiat. En effet, la nouvelle R4 aura même droit à sa version découvrable, « Plein Sud », avec un toit ouvrant électrique en toile. Dans tous les cas de figure, le toit, le capot, les barres de toit, le toit ouvrant, les ailes ainsi que les butoirs sont personnalisables. Au total près de 670 de combinaisons sont possibles. Toutes les versions seront équipées de jantes de 18’’. « Un élément déterminant dans l’aspect visuel « aventurier » de ce modèle » selon Renault. Un élément financier déterminant également pour le propriétaire au moment de changer les pneus !
Le SUV reprend intégralement la planche de bord, au demeurant réussie, de la R5. Cette dernière est composée de deux écrans, de 10’’. L’écran central intègre le performant système OpenR Link avec Google intégré et plusieurs services en natifs comme Amazon Music ou Waze. Ce dernier est à l’heure actuelle l’un des plus performants du marché. Un assistant personnel, appelé « Reno » et l’intelligence artificielle ChatGPT font aussi partie du lot ainsi que deux ports USB-C.
La seule différence notable de l’intérieur se situe au niveau des selleries qui varient en fonction de la finition. Et comme on verse dans la nostalgie il y a même du « jean ». La nouvelle Renault 4 se revendique comme l’une des électriques les plus volumiques de son segment, celui des petits SUV urbains. A vivre, ce n'est pas tout à fait vrai. Si l'empattement progresse de 8 cm par rapport à la R5, les places arrière restent trop justes pour un adulte au-delà d'1,70 m. Il en va de même pour la garde au toit et l'espace aux coudes. Une Fiat 600 du même format s'en sort mieux.
Renault a tout misé sur le coffre. Ce dernier affiche une contenance de 420 litres au total, en prenant en compte le rangement sous plancher : soit 385 litres + 35 litres. La Française se place dans la fourchette haute en attendant l’arrivée du Skoda Epiq, promettant 490 litres. S’il n’y a toujours pas de frunk (coffre avant), la R4 recèle un bac de rangement amovible, placé sous le plancher. Idéal pour ranger les câbles de recharge. Lorsque l’option sono Harman Kardon est cochée, cet emplacement est neutralisé, à moitié, par les enceintes.
Quatre crochets d’arrimage, deux sur les côtés pour arrimer des sacs et un élastique de chaque côté sont présents pour maintenir des objets en place. Ce coffre généreux va de pair avec une ouverture large et un seuil de chargement bas. Un critère figurant au cahier des charges.
Renault mise sur le coffre
On attendait une banquette arrière coulissante. Il n’y en aura pas. Renault a préféré miser sur la mise en tablette du siège passager pour optimiser la longueur de chargement (2,20 m), une fois la banquette arrière rabattue. Une version utilitaire de ce format serait particulièrement appréciable pour les livraisons de courtes distances. Le R4 se placerait comme petite soeur du Kangoo. Nous avons posé la question à Renault et ce dérivé est à l'étude.
Le nouveau SUV de Renault est fabriqué à Maubeuge dans le nord de la France, à quelques kilomètres de Douai, ou est produite de la nouvelle R5, à qui il emprunte beaucoup. A commencer par sa plate-forme appelée « AmpR Small », allongée d’une bonne vingtaine de centimètres.
La R4 en reprend également les moteurs proposés en deux niveaux de puissance : 120 et 150 ch. Il en va de même pour les batteries lithium-ion de type NMC (nickel manganèse cobalt). Deux capacités, 42 ou 52 kWh, seront disponibles. La première combinaison, à savoir moteur de 150 ch et grosse batterie offre une autonomie de 400 km. Ainsi, la R4 abat le 0 à 100 km/h en 8,5 s pour une vitesse maximale de 150 km/h.
Deux niveaux de puissance et deux batteries
Elle embarque un chargeur 11kW (AC) et 100 kW (DC). La motorisation de 120 ch est associée à la batterie de 42 kWh dans ce cas de figure, l’autonomie est de 300 km et la puissance de recharge DC tombe à 80 kW. Plus lourde que la R5, le bloc de 95 ch ne sera pas proposé. La R4 E-Tech en reprend aussi la technologie V2G inaugurée permettant de réinjecter l'énergie de la batterie dans le réseau général ou domestique. Une pompe à chaleur est également disponible de série sur les versions les plus chères.
La R4 est le premier véhicule de la marque à inaugurer la fonction « one pedal » (disponible à partir de la finition Techno). Pour rappel, ce système permet l’arrêt total du véhicule au lever de pied (accélérateur). C’est un système très apprécié par les conducteurs d’électrique qui permet de sérieuses économies sur les plaquettes de freins par exemple. Elle complète les trois modes de freinage régénératif.
Dans sa volonté de polyvalence, Renault propose un « Extended Grip ». Il s’agit d’un antipatinage évolué qui améliore la motricité par faible adhérence. Le couple moteur est ajusté et l’ESP est plus permissif. Il va de pair avec un mode « Snow » et des pneumatiques 4 saisons. Ce système peu coûteux améliore légèrement la motricité, mais montre rapidement ses limites et s’avère moins performant qu’une vraie transmission intégrale.
La proposition de Renault en matière de citadines sera donc très complète en 2025, avec deux modèles 100% électriques (R5 et R4), du thermique mais aussi de l’hybride avec le tandem Clio/Captur.
Reste une inconnue le prix. Et en tant que voiture populaire, elle ne peut se permettre d’être trop gourmande dans ce domaine.
L'instant Caradisiac
Renault a beau réserver le maximum d'espace pour la 4 E-Tech Electric sur son stand (nouveauté oblige), la 5 E-Tech Electric reléguée au second plan sur l'énorme stand de la marque reste la plus séduisante.
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