De sa prison il reçoit la lettre de licenciement de Volkswagen
Volkswagen est-elle une entreprise sans état d’âme, sans le moindre scrupule, ou est-ce froidement la simple conséquence d’une procédure relative à un droit du travail qui n’envisageait pas d’autre issue ? Les protagonistes ont chacun leur réponse sur le sujet, mais le fait est qu’un cadre du groupe automobile allemand condamné aux États-Unis pour l’affaire du « dieselgate » a reçu sa lettre de licenciement directement dans sa prison de Milan (Michigan). Un signal fort pour les sept autres dirigeants et ingénieurs de VW qui ont été inculpés aux États-Unis pour ce scandale portant sur des moteurs sciemment truqués.
Il s’appelle Oliver Schmidt et ses vingt ans passés dans le groupe viennent de connaître un brutal épilogue en prison. L’intéressé était à la tête du service de conformité réglementaire de Volkswagen aux États-Unis de 2014 à mars 2015. La plus mauvaise période qui soit puisque c’est au cours de celle-ci que Volkswagen a été confondu pour avoir développé un logiciel frauduleux installé sur certains de ses véhicules diesel, pour fausser les tests antipollution.
Une supercherie en vogue depuis des années connue de douzaines, si ce n'est des centaines de salariés de Volkswagen. Mais Oliver Schmidt a reçu la foudre en étant arrêté en début d'année par la police fédérale (FBI) à Miami alors qu'il terminait des vacances. Dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable, il a écopé de la peine et de l'amende maximales (400 000 dollars) et il devra faire sept ans de prison.
La justice américaine a estimé qu'il avait contribué à la fraude, en mentant délibérément aux autorités américaines lorsque des questions autour de la pollution réelle de ces voitures ont émergé. Voilà à présent l’homme de 48 ans licencié. Volkswagen a commenté : "de manière générale, en cas de violations de la part de salariés, et à plus forte raison dans le cas de décisions pénales, des mesures conformes au droit du travail doivent nécessairement être prises" a commenté le constructeur. Ce dernier a déjà dû débourser plus de 22 milliards de dollars chez l’Oncle Sam pour réparer ou racheter près de 600 000 voitures incriminées, sur les 11 millions de véhicules dans le monde équipés d'un logiciel truqueur.
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