Des milliers d'emplois perdus à cause de la voiture électrique ?
Il est intéressant d'avoir les avis des équipementiers majeurs du monde automobile sur le monde de demain et les conséquences sur l'emploi. Le patron de Continental, qui assemble des moteurs thermiques, s'est justement exprimé en annonçant que le virage vers l'électrique devrait entraîner la suppression de nombreux postes en production.
La production de moteurs thermiques demande une main-d’œuvre importante, mais cela pourrait ne plus être le cas lorsque la voiture électrique débarquera en masse. C'est en tout cas ce que croit Elmar Degenhart, le patron de Continental, l'un des plus gros équipementiers du monde automobile. L'intéressé explique que l'évolution du marché automobile vers les autos électriques ne sera pas sans conséquence sur l'emploi, notamment dans les usines où sont assemblés les blocs thermiques.
"A cause de la faible valeur ajoutée (des ouvriers sur les moteurs électriques), des emplois en production seront perdus", a-t-il commenté à un média allemand, en précisant quand même qu'il y avait "assez de temps" pour que l'industrie s'adapte et que les suppressions de poste ne soient pas brutales. Il faut également tenir compte des emplois qui seront créés grâce à l'auto électrique, dans d'autres domaines comme l'informatique ou l'électronique. Chez Continental, il y a tout de même 30 000 postes concernés (sur les 218 000) par la production de moteurs thermiques.
L'industrie automobile a en effet encore du temps pour s'adapter du côté de la production, mais la venue de modèle "bon marché" comme l'Opel Ampera-E, la Tesla Model 3 et bien d'autres encore devrait accélérer le mouvement. En 2016, les électriques ont représenté 1,09 % de part de marché en France.
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