DESIGN by BELLU - Objectif Lune
À l’approche de la célébration des cinquante ans du premier pas de l’homme sur la lune, notre satellite est dans le collimateur des grandes puissances. Et des industriels. Les constructeurs automobiles qui ne veulent pas être en retard d’une galaxie travaillent sur le sujet, comme dans les années 1960.
Toyota a reçu une commande de l’agence Jaxa (Japan Aerospace Exploration Agency) pour étudier un véhicule capable de circuler sur la lune à l’horizon 2029. Doté de piles à combustible, l’engin habité a une autonomie de 10 000 kilomètres. Prévu pour deux astronautes, la cabine pressurisée peut transporter jusqu’à quatre personnes… au cas où (il faut s’attendre à des rencontres inopinées). C’est un monstre de technologie qui mesure six mètres de long, presque autant - 5,2 m - de large et 3,8 m de haut ; il offre un volume habitable de 13 m2. Et en plus, il est beaucoup moins laid qu’un camping-car de terrien.
Hyundai Elevate
Hyundai aussi travaille sur un engin capable de se déplacer en milieu hostile, dans les rocailles lunaires, les déserts terrestres et même dans les rues de Mantes-la-Jolie.
Le projet « Elevate » dévoilé au début de l’année dans le cadre du CES de Las Vegas avance sur quatre jambes articulées qui lui permettent d’avancer sur n’importe quel terrain, d’escalader un mur, enjamber un fossé ou monter un escalier. Des petites roulettes permettent même d’emprunter les autoroutes.
En 2007, Google et la fondation X Prize ont instauré le Google Lunar X Prize, une course d’engins spatiaux à destination de la Lune. Parmi les équipes en lice, l’Allemande Part-Time-Scientists a Audi comme partenaire. La firme aux anneaux a concocté l’Audi Lunar Quattro et l’a testée dans les conditions similaires à celles régnant sur la Lune. Elle est dotée d'une motorisation e-tron alimentée par des panneaux solaires et elle est capable de se mouvoir de manière autonome à près de 4 km/h (la peur du radar touche désormais tout l’univers). L’Audi Lunar Quattro est ultralégère et dispose de quatre roues motrices disposant chacune d’un moteur électrique logé dans les moyeux.
Ce sont les Américains qui nous ont mis cette idée dans la tête : aller envahir les terres au-delà des nuages, maintenant que le travail de bétonnage est pratiquement achevé sur notre planète.
Pendant les années 1960, la rivalité entre les deux blocs - États-Unis et U.R.S.S. - prit une tournure interstellaire. Un certain dégel ayant été instauré, la conquête spatiale devint un nouveau terrain de compétition. Avec ses premiers vols habités, la Russie donna le coup d’envoi d’une bataille inédite sur un arrière-plan de tension politique, diplomatique et militaire. En avril 1961, Youri Gagarine à bord de son vaisseau spatial Vostok-1devint le premier homme envoyé dans l’espace. Moins célèbre, inégalité oblige, Mlle Valentina Terechkova, vingt-six ans, fut la première femme à faire le voyage vers les étoiles aux commandes de son Vostok-VI, en avril 1963. L’U.R.S.S. collectionna les premières. En mars 1965, le cosmonaute Alexeï Leonov sortit dans l’espace, quitta son vaisseau à plusieurs centaines de kilomètres de la terre et plongea quelques minutes dans l’infini sidéral…
Les Américains prirent du retard et connurent des revers. En janvier 1967, trois astronautes trouvèrent la mort au cours d’un banal essai au sol de la fusée Apollo I. Mais dans la nuit du 20 juillet 1969, l’Amérique atteignit l’objectif le plus convoité. Le monde entier avait les yeux fixés sur les ordinateurs de la NASA à Cap Canaveral. Chacun scrutait son petit écran en noir et blanc pour assister à l’alunissage d’Apollo XI. À 3 heures 57, des millions de terriens assistèrent aux premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune.
L’Amérique poursuivit son escalade en envoyant un véhicule capable de rouler sur notre satellite. Le 30 juillet 1971, la mission Apollo XV déposa le LRV (Lunar Roving Vehicle) qui avait été développé par Boeing avant d’être sous-traité à Delco Electronics, une filiale de General Motors. Ce qui permit à la GM de claironner qu’elle avait laissé sa trace sur le sol lunaire. Propulsé par quatre moteurs électriques placés dans les roues, le LRV évolua sur les rives de la mer des Pluies au cours de plusieurs ballades qui totalisèrent plus de vingt-sept kilomètres ! David Scott et Jim Irwin se relayaient aux commandes. Deux autres expéditions de la NASA, Apollo XVI et XVII, emportèrent à nouveau des véhicules sur la lune avant de mettre un terme au programme Apollo en 1972. Et c'est ainsi que cette excitante épopée stimula de nombreux bureaux d’études et une multitude de plans, de maquettes et de promesses plus ou moins crédibles ont proliféré chez de nombreux chercheurs.
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