Dieselgate : d'autres constructeurs auraient pu tricher selon la commission Royal
Audric Doche , mis à jour
La commission Royal, qui avait pour but d'enquêter à la suite du scandale des moteurs diesels de Volkswagen, a rendu son rapport final. Il en ressort que les techniciens n'ont pas vraiment eu accès à tous les logiciels internes des modèles essayés et que la présence de logiciel de triche sur d'autres marques n'est pas impossible.
Mise à jour : l'étude complète est à retrouver par ici. Les résultats en annexe débutent à la page 34 et montrent sur tableau l'ensemble des données récoltées. Dans l'ensemble, les véhicules testés affichent entre 10000 et 45000 km, mais certains modèles (BMW 116d, Peugeot Expert) approchent des 90 000 km.
La commission Royal, assez critiquée pour sa latence et ses résultats pas toujours très clairs et un peu opaques, est en train de rendre son rapport final sur les tests menés en toute indépendance sur 86 modèles de plusieurs marques différentes afin d'évaluer les écarts entre émissions polluantes en laboratoire et dans les conditions réelles.
Jusqu'à aujourd'hui, il est acquis que seul Volkswagen a "triché" avec des moteurs diesels comportant un logiciel capable de tromper les tests d'homologation et se mettre en veille lorsque l'auto est sur la route. Un dispositif dont on ne devrait donc plus vraiment parler aujourd'hui mais les premières conclusions de l'étude de la commission Royal jettent un petit doute.
Cette commission ne peut en effet "exclure" que d'autres marques utilisent elles aussi un logiciel tricheur. La commission demande d'ailleurs que de nouveaux tests soient conduits pour "évaluer s'ils [les constructeurs] ne doivent pas faire l'objet d'un retrait de leur certificat d'homologation". Les responsables de l'étude expliquent "il n'a pas été possible d'avoir accès à l'ensemble des logiciels embarqués, et donc aucune analyse des logiciels n'a été effectuée".
En clair, il est impossible ou presque de savoir si Volkswagen est le seul à incriminer. Pour une commission censée avoir fait toute la lumière durant huit mois, on peut dire que les choses n'ont finalement guère avancé. Certes, de "nombreux dépassements" de seuils ont été relevés, mais rien qui ne pourrait être choquant ou corrigé comme ce fut le cas pour Renault ou Opel, d'autant plus que le cycle actuel est toujours aussi absurde. Le fond du problème, à savoir s'il y a tricherie ou non, n'est toujours pas résolu.
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