Donald Trump annonce qu'il va étudier la mise en place des taxes à l'import pour l'automobile
Nous ne l'attendions pas aussi rapidement de retour sur ce dossier, mais Donald Trump a "profité" de l'actualité General Motors pour remettre sur la table les taxes sur les voitures importées aux Etats-Unis. Le président américain explique qu'il est maintenant en train de les étudier.
Depuis quelques mois, Donald Trump brandit la menace des taxes douanières sur l'importation des voitures étrangères aux Etats-Unis, se justifiant par le fait que l'industrie automobile américaine est menacée par les autos européennes ou asiatiques. La tension semblait être descendue d'un cran après de longues négociations, notamment avec l'Europe, pour mettre de côté ces taxes, mais les voilà de retour.
La "faute" à l'actualité du groupe General Motors qui vient de couper sévèrement dans ses rangs. 15 % de réduction des effectifs et 7 fermetures d'usine, ce n'est pas anodin, et cela semble avoir été un déclencheur pour le résident principal de la Maison Blanche.
The reason that the small truck business in the U.S. is such a go to favorite is that, for many years, Tariffs of 25% have been put on small trucks coming into our country. It is called the “chicken tax.” If we did that with cars coming in, many more cars would be built here.....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 28, 2018
.....and G.M. would not be closing their plants in Ohio, Michigan & Maryland. Get smart Congress. Also, the countries that send us cars have taken advantage of the U.S. for decades. The President has great power on this issue - Because of the G.M. event, it is being studied now!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 28, 2018
Donald Trump explique que si les Etats-Unis avaient appliqué la même taxe à l'import que les SUV vers les autres types d'automobiles, GM "n'aurait pas à fermer des usines". Un raccourci qui paraît toutefois bien facile puisque Donald Trump semble avoir oublié la période de 2008 avec la gestion pour le moins inefficace de General Motors et la crise économique nationale qui avait par la suite obligé le géant à tailler dans les effectifs. Jusque là, General Motors n'a jamais semblé vraiment faire preuve d'une incapacité à faire face aux évènements difficiles. Aujourd'hui encore, General Motors explique licencier pour faire face à une éventuelle crise...
Le retour des taxes sur la table des négociations
Donald Trump s'est donc appuyé sur cette actualité pour relancer les débats, annonçant même qu'il est actuellement en train d'étudier les taxes douanières sur les véhicules importés. Evidemment, les marques allemandes et asiatiques sont les premières concernées si des impôts douaniers sont votés par le gouvernement américain. Bruxelles n'a d'ailleurs pas tardé à réagir en annonçant que l'Europe répliquerait immédiatement (on se souvient des taxes récemment imposées sur certaines marques comme Harley-Davidson).
Ce que semble malgré tout oublier Donald Trump, c'est qu'un grand nombre de marques européennes et asiatiques ont des usines sur place, aux USA. Volvo, par exemple, va même ouvrir sa première usine américaine d'ici peu. Sauf que le jeu dangereux auquel s'adonne Donald Trump a des conséquences directes pour ses citoyens. Dans le cadre de son autre guerre commerciale (avec la Chine), BMW pourrait décider de supprimer des lignes d'assemblage dans sa plus grosse usine mondiale, aux Etats-Unis (Spartanburg), pour réduire les exportations vers la Chine. A la place, BMW produira directement en Chine. A trop vouloir protéger son pays, Donald Trump est peut-être en train de faire fuir tout le monde.
En tout cas, si les taxes sont votées, il n'y aurait pas pire moment pour PSA pour aller faire un come-back aux Etats-Unis.
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