En Haute-Loire, le préfet réclame 80 radars
Pour enrayer une hausse de la mortalité routière, le préfet de Haute-Loire veut multiplier par cinq le nombre de cabines dans son département.
Prévention ou répression, le préfet de Haute-Loire a choisi son camp. Et malheureusement pour les Altiligériens, la balance a penché du côté de la répression. Yves Rousset a en effet annoncé en début de semaine son intention de commander pas moins de 80 radars supplémentaires, déclarant « l'objectif est de pourvoir le département entièrement en radar ».
Autre mauvaise nouvelle pour ceux qui roulent dans le 43, la demande porte sur des cabines de nouvelle génération, dites tourelles. Celles-ci sont des plus redoutables, car en plus de la vitesse, elles sont capables de contrôler les dépassements illégaux, les distances de sécurité, l'usage du téléphone ou encore le non-port de la ceinture de sécurité. Ces fonctions ne sont toutefois pas encore toutes opérationnelles sur le sol français.
L'annonce pourrait ressembler à un poisson d'avril, car le nombre est démesuré dans la mesure où il y a pour l'instant en Haute-Loire une vingtaine de cabines ! L'État va peut-être le freiner dans ses intentions, car 445 radars tourelles doivent être en service d'ici la fin d'année en France, et on doute que 80 soient installés dans le seul département de la Haute-Loire, qui reste un territoire très rural, avec moins de 250 000 habitants.
Pour se justifier, Yves Rousset met en avant le très mauvais bilan de la mortalité routière dans son département, avec 19 morts depuis le début de l'année, soit le double par rapport à l'année dernière. On remarque qu'il n'attend pas de voir les effets de la baisse de la limitation de vitesse sur le réseau secondaire. Et surtout, il fonce tête baissée en ne pensant qu'à la vitesse, oubliant les autres causes d'accident et semblant perdre toute raison quant aux chiffres, visant 100 radars dans son département pour une trentaine de morts par an.
40 millions d'automobilistes a dénoncé « une véritable surenchère répressive ». Surtout, l'association a invité le préfet à se pencher sur la dégradation du réseau en Haute-Loire. Selon elle, de nombreux automobilistes ont signalé un mauvais état des routes dans ce département via son application « J'ai mal à ma route ».
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