Essai - BMW Série 2 Active Tourer 18d (2022) : le monospace diesel n'est pas mort
La nouvelle génération de Série2 Active Tourer mise sur l’hybridation mais ne délaisse pas pour autant son offre diesel. La version 18d, l’unique au catalogue, résiste et l’on comprend pourquoi.
Sommaire
Note
de la rédaction
14/20
Note
des propriétaires
En Bref
Monospace compact
Deuxième génération
À partir de 36 400 €
Lancer un monospace en pleine vague de SUV ? C’était le pari risqué de BMW en 2014 avec le Série 2 active Tourer. Et malgré le désamour des clients pour la carrosserie monovolume, il semble que la firme bavaroise ait vu juste avec plus de 400 000 exemplaires vendus dans le monde. Un succès que BMW entend poursuivre avec cette seconde génération mais uniquement en châssis court. La version longue « Grand Tourer » disparaît du catalogue.
Le nouveau Série 2 Active Tourer conserve sa silhouette de monospace élancé avec une garde au toit mesurée. Les dimensions sont très proches de la précédente génération. La longueur a été portée à 4,39 m (+3 cm) alors que l’empattement ne bouge pas (2,67 m). BMW a voulu lui donner une allure un peu plus « crossover » avec notamment l’arrivée d’une grande calandre comme sur le reste de la gamme et des feux avant affinés. L’arrière évolue aussi avec des feux nettement mieux intégrés qu’auparavant. Il est possible de renforcer l’apparence sportive en cochant la finition M sport qui habille le monospace d’un kit carrosserie M Sport, de jantes 18’’ et d’un coloris spécifique "Alpinweiss".
L’intérieur subit une bien plus grosse refonte. Cela se traduit par l’introduction d’une double dalle numérique légèrement courbée vers le conducteur composée d’une instrumentation totalement paramétrable mesurant 10,25 pouces pouvant être secondée par un affichage tête haute et d’un écran multimédia de 10,7 pouces, qui est enfin tactile. Ce dernier bénéficie des connectivités Android et Carplay et d’un assistant personnel « Alexa ».
Ce nouveau dispositif entraîne la disparition de nombreux boutons dont la molette i-Drive présente depuis le début des années 2000. Régler la température et la ventilation impose dorénavant de passer par cette tablette. Toutefois BMW à implanter un raccourci pour y accéder facilement. L’autre grosse nouveauté, c’est l’apparition d’une console flottante entre les deux sièges de devant. Très esthétique mais peu pratique. L’accoudoir relevable abrite un minuscule rangement et pour profiter du vaste vide poche situé en dessous, il faudra se contorsionner.
BMW a profité de cette nouvelle console flottante pour y placer le bouton de démarrage. C’est une habitude à prendre car après une semaine passée au volant du Série 2 Active tourer, nous cherchions toujours le bouton Start. Face à cette console l’on retrouve un double porte-gobelet (sans ressorts pour les canettes « slim ») et un support vertical pour smartphone équipé d’un chargeur à induction et complété par deux ports USB-C à proximité. L’idée est ingénieuse.
Les matériaux et la finition sont à la hauteur de la réputation de la marque et des prix pratiqués. À savoir excellents. Notre version d’essai en finition haute « Luxury », vendue 38 500 €, était équipée d’un intérieur « full cuir » d’excellente qualité. La version de base, appelée « Active Tourer », facturée 36 400 € avec cette motorisation s’avère déjà très bien équipée. Parmi les nombreuses options disponibles au catalogue l’on vous conseille le pack sono Harmann Kardon et ses 12HP (810 €). Esthétique avec ses grilles en aluminium, cette sono offre une profondeur de basse qui ravira les mélomanes.
En bon monospace, le Serie 2 ActiveTourer propose une modularité plus poussée qu’un SUV. L’offre de base est constituée d’une banquette arrière rabattable selon le schéma 40/20/40 équipée de dossiers inclinables. Malheureusement pour profiter de la banquette arrière coulissante (sur 14 cm), il faudra souscrire un pack hors de prix (Evasion : 2 050 €). Les places arrière offrent un espace correct pour deux adultes. La place du milieu fera office de dépannage, tant elle est étroite et l’espace au pied est occupé par le tunnel de transmission. Le volume de chargement est identique à la précédente génération. Autrement dit, dans la moyenne de la catégorie avec 470 litres de base. Il peut s’étendre à 1 455 litres tous sièges rabattus.
Implanter un moteur diesel dans un véhicule familial semblait logique dans les années 2000. Aujourd’hui cette offre est considérée comme une hérésie car dans un avenir proche dont l’échéance est aléatoire selon les zones, les véhicules classés Crit’air 2 (autrement dit, tous les véhicules équipés de moteurs diesel modernes) seront bannis des ZFE (zones à faibles émissions). Pour Paris, la date est fixée au 1 janvier 2024.
Pourtant, sans faire l’apologie du diesel, cette motorisation présente encore de nombreux avantages. Surtout s’il est conçu par BMW. L’un des meilleurs motoristes du monde. Il rejette peu de CO2 (134 g de CO2/km au plus haut, soit un malus de 190 € au maximum en 2022) et consomme vraiment très peu ! Durant notre essai de 500 km nous avons relevé une moyenne de 5,4 l/100 km sur un parcours mixte, sans jamais pratiquer l’éco-conduite (un mode Eco est disponible). Un score excellent qui espacera vos passages à la pompe et garantit une autonomie proche des 900 km avec un plein (45 litres).
Ce 4 cylindres, le seul pour le moment au catalogue (les moteurs essence sont équipés de 3 cylindres) développe 150 ch et un couple maxi de 360 Nm. Il est dépourvu d’hybridation légère et est exclusivement associé à une boîte à double embrayage à 7 rapports. Cette dernière dispose d’un mode « L » pour low qui augmente l'efficacité du frein moteur et permet d’obtenir des accélérations plus rapides. A noter que ce mode n’est disponible qu’avec la boîte automatique sans palette. Si le client commande une voiture avec les palettes, ce mode sera remplacé par un mode « S » (avec des lois de passages de rapports plus courtes).
Le Série 2 Active Tourer profite du couple élevé pour faire oublier son poids important qui flirte avec les 1 600 kg. Les accélérations sont vives et les reprises sont solides si bien qu’il est à l’aise dans toutes les situations. C’est à vitesse stabilisée sur autoroute que vous constaterez son appétit de moineau qui tourne aux alentours de 5,1 l /100 km. En ville, ce 4 cylindres est logiquement moins souple que son homologue essence mais il sait se faire discret.
Le châssis reste dans l’esprit de la première génération. Il est réglé ferme pour mettre en avant les qualités dynamiques. Les mouvements de caisse sont parfaitement maîtrisés et la direction consistante s’avère réactive et précise. Le monospace de BMW offre ainsi un tempérament de conduite supérieur à la plupart des SUV compacts. Attention toutefois à la taille des jantes sélectionnée qui aura une influence sur le niveau de confort notamment à basse vitesse où la moindre imperfection se répercutera dans l’habitacle. Enfin, la pédale de frein vraiment trop ferme à notre goût pénalise la conduite en ville et notamment dans les embouteillages.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,38 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,57 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 470 l / 1 455 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 125 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2021
* pour la version (U06) ACTIVE TOURER 218D 150 LUXURY DKG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (33)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération