Essai - Can-Am Ryker 900 : le Can-Am réimaginé
Présenté en septembre dernier à Denver aux États-Unis, puis en Europe lors des salons d’automne, le Ryker remanie sérieusement le concept 3-roues selon Can-Am. Cette firme canadienne, qui propose depuis déjà près de dix ans le Spyder, a l’ambition de doubler, avec ce modèle, les 15 000 véhicules toutes versions confondues, déjà en circulation en Europe. Toujours plus accessible, plus ludique et plus personnalisable, ce nouveau Ryker nous mène cette fois-ci au Portugal, dans la région de Faro, pour une prise en mains sur route, mais aussi en tout terrain!
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Bien plus qu’une simple évolution du Spyder, le Ryker est un modèle inédit qui veut toucher une nouvelle clientèle. Si son architecture générale en Y le rapproche toujours visuellement de son aîné, à y regarder de plus près, pas mal de changements ont été opérés sous le capot de ce Can-Am!
Débutons cet essai, par la présentation du modèle ici essayé en Edition Rallye. Celui-ci se différencie visuellement du Ryker 900 standard par l’adjonction de protège mains et d’éléments de protections en dessous et devant le radiateur du véhicule. On retrouve en plus du mode Eco et Sport, le mode de conduite Rallye, autorisant, nous allons le voir, quelques dérives de la roue arrière. Et puis, dans le cadre d’un usage dans les chemins, ce modèle est équipé de suspensions Kayaba aux multiples réglages et débattements accrus de 2,5 cm. Dans la même optique, les jantes sont elles aussi différentes avec des pneus renforcés. La selle est plus rembourrée pour supporter les longues virées et elle est surmontée à l’arrière d’une structure de transport pour arrimer une sacoche rigide ou un siège passager. Le Ryker est en outre aussi disponible en 600 avec un bicylindre de 50 ch et un seul mode de conduite.
Mais revenons un instant sur les changements opérés sur ce Ryker 900 Rallye à la plastique plus racée, plus déstructurée et plus musculeuse que son aîné : le genre, grosse guêpe assez trapue prête à dévorer l’asphalte, ornée à l’avant, de cette bouche béante cachant le radiateur. Et ce côté musculeux se retrouve aussi dans les deux prises d’air de chaque côté, type «Ram Air» et badgées Can-Am, qui apportent elles aussi une sympathique touche un peu racing. Celle de droite s’occupe de refroidir la partie transmission, quand celle de gauche gave l’injection du moteur en air frais. Au final, ce Ryker impose une étonnante présence qui fit tourner quelques têtes lors de notre passage dans les villages portugais. Et si le modèle que j’enfourchais était de coloris Jaune électrique en série limitée, le choix des teintes est grand. On ne compte pas moins de douze couleurs disponibles - une exception dans l’univers moto - avec et sans surcoût pour configurer son Ryker selon ses goûts. La volonté de Can-Am de proposer un véhicule très personnalisable commence ainsi par cette caractéristique. Si l’on compte l’ensemble des accessoires optionnels à la fois visuels avec les panneaux latéraux colorés par exemple, ou fonctionnels avec la selle passager présente sur mon modèle d’essai, on arrive à près de 75 000 combinaisons possibles! Vous avez dit beaucoup? Et pour faire le tri dans tout cela, Can-Am propose une application en réalité augmentée téléchargeable sur son smartphone, pour configurer tranquillement depuis son canapé son nouveau Ryker.
Lorsque l’on détaille ensuite la bête, on retrouve des jantes forgées et usinées à la finition soignée, avec ce dessin particulier et son écrou central faisant référence à l’univers des courses automobiles. De la même façon, les plastiques de carénage au grainage légèrement mate ne laissent que très peu apparaître les gaines et autres fils électriques. Esthétiquement, ce Ryker donne plutôt envie de monter dessus. Et pour cela, nul besoin de mesurer 1,90 m : la selle culminant à 615 mm du sol, il est très facile de l’enfourcher et de poser les deux pieds bien à plat au sol. On est ensuite assez bien assis, sur cette assise en mousse condensée, et presque un peu rentré dans la machine, tant les carénages qui vous font face vous protègent le bas du corps. La selle, juste creusée ce qu'il faut avec son petit dossier, vous maintient correctement les lombaires. La place arrière n’est pas en reste et apparaît assez confortable, avec de belles poignées de maintien, très pratiques, même avec de gros gants.
Face à vous, ensuite, toujours dans cette volonté de personnalisation et grâce au système de réglage exclusif "Ufit" , il est possible d’ajuster la position des cale-pieds en les avançant ou en les reculant longitudinalement par rapport à la machine, sur une bonne trentaine de centimètres. De la même façon, on peut avancer ou reculer le guidon par rapport au tableau de bord grâce à l’ingénieuse potence. Ceci permet d’adapter la position de conduite à sa taille ou à son style de conduite. Malin !
Mesurant près d’1,80 m, j’avais pour ma part les cale-pieds rejetés le plus en avant possible et le guidon, le plus près possible. En résulte, une position du buste assez droite et décontractée, avec les jambes très peu repliées, à la manière d’un custom, et les mains rejetées presque à la hauteur de la poitrine (on note la faible protection des protège mains). Elles prennent place sur un guidon supportant des commodos très classiques, mais sans levier d’embrayage, ni de frein avant…(Il faut s’y habituer les premiers instants!) la transmission étant assurée par une boîte automatique et le freinage couplé aux pieds.
Le tableau de bord numérique de 4,5 pouces placé juste derrière est plutôt clair, lisible et complet avec l’ensemble des fonctions classiques habituellement rencontrées (compteur de vitesse, tachymètre, compteur kilométrique, compteur journalier, position de rapport engagé, autonomie restante (distance), voyants d'état du moteur, jauge de carburant, horloge, mode Eco, mode Sport et mode Rallye). L’accès aux différents menus, modes moteurs et autres fonctions, se fait par le biais des boutons à gauche de l’écran. L’avant de la machine comporte enfin une petite boîte à gants avec deux ports USB. D’une contenance de 7 l, elle apparaît très pratique pour emporter un minimum de bagages lors d’une balade dominicale. L’ergonomie générale est au final plutôt bien pensée, sur cette machine qui donne ainsi envie d'attaquer les kilomètres. Alors moteur!
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