Essai - Honda CB500 X (2022) : la raison aux manettes du quotidien ?
« Dans la famille CB500, passez-moi la fille… Ou plutôt devrais-je dire, la X sans mauvais jeux de mots ! » Dans la lignée des CBR500R et CB500F, la CB500 X correspond à la déclinaison Trail de la gamme Honda compatible A2. Haute sur patte avec sa jante en 19 pouces à l’avant et ses beaux carénages, cette machine promet le parfait grand écart entre bon utilitaire au quotidien la semaine et véhicule de tourisme le week-end aux prétentions sur route et dans les chemins… La panacée de tout Trail qui se respecte me direz-vous ! Oui mais voilà, celui-ci propose ce concept sur un segment de moyenne cylindrée et gabarit, abordable et rationnel qu’une virée sur les routes et chemins du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse nous a permis de mettre à mal.
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Note
de la rédaction
14,5/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Tarif : 6 999 €
Puissance : 47,5 ch (35 kW) à 8 600 tr/min
Couple : 43 Nm à 6 500 tr/min
Poids : 199 kg en ordre de marche
Tout comme ses cousines, la sportive et le roadster de la gamme CB500, notre petit Trail CB500 X voir le jour en 2013. Bien né et attirant, le concept évolue une première fois en 2016 au niveau du châssis et de sa plastique avec une fourche réglable, un plus gros réservoir et une nouvelle bulle. Forte de son succès, la machine nous revient ensuite en 2019 plus performante que jamais, avec des évolutions moteur et au niveau de la partie cycle, avant de passer les normes Euro 5 en 2020. En 2022, l’ultime itération de ce trail frappe tout d’abord par les changements opérés sur le train avant. Revu de fonte en comble, il attire nos regards par l’utilisation d’une fourche inversée Showa type SFF-BP (Separate Function Fork Big Piston) de 41 mm de diamètre (identique à la CBR500 R) et 150 mm de débattement, fixé sur de beaux T de fourche taillés. S’ajoute à cela, l’adoption d’un double disque type « pétale » de 296 mm de diamètre avec étriers deux pistons Nissin (contre un simple disque auparavant de 310 mm de diamètre), d’une jante redessinée et d’un nouveau garde-boue.
Le 3/4 avant haut de carénage et son phare impressionnent ensuite un peu au niveau de ses lignes. Certains pourront alors y voir, les traits acérés d’un marsouin un peu énervé (!) ou plus simplement des flancs de carénage particulièrement travaillés, aux lignes tendues faisant référence à l’aérodynamisme et à une certaine idée de la vitesse. Dans le détail, on remarque une finition toujours de haut niveau et aboutie, où bon ajustement des carénages, cohabite avec peu de tripailles électriques visibles. La déco. soignée de la machine devra cependant faire avec des vernis qui auraient tendance à se microrayer un peu rapidement, alors que certains plastiques granuleux des tampons latéraux au niveau des genoux, sont tout de même un peu rugueux. Présentée dans le classique rouge « Grand Prix Red », la belle est aussi disponible sans surcoût de tarif en noir métallique « Matt Gunpowder » et vert « Pearl Organic » en 2022. De son côté, le moulin niché au cœur du cadre type « diamant » en tube d’acier de 35 mm de diamètre (inchangé en 2022) est plutôt mis en avant, avec les doubles arbres à cames en têtes bien symbolisés en partie haute et un carter d’embrayage un peu proéminent (attention aux chocs en TT !).
Après ces quelques présentations, il est temps de grimper sur cette CB500 X qui offre une position de conduite agréable et évidente dès les premiers instants. Dos droit et bras à peine fléchis, on se retrouve alors sur un trail accessible, sans le côté massif et parfois trop encombrant des maxi-trail du marché au guidon très large et haut. Vous êtes ainsi comme à la maison en deux minutes, posant pour ma part (1m78) facilement les deux pieds à plat au sol une fois assis sur la selle à 830 mm. Avec une arcade de réservoir (17,5 l, réserve comprise) facilement préhensible, plutôt dans la moyenne du genre, vous agrippez ensuite bien la machine. Jambes repliées justes ce qu’il faut, sur des repose-pieds situés proches de l’aplomb des hanches, vous retrouvez une position du bas du corps agréable au quotidien et sur la distance. Une fois debout en tout-terrain en revanche, cette arcade s’élargit quelque peu sur l’arrière de la moto et il faudra alors faire attention à bien positionner son pied droit un peu en avant sur le repose-pied, sous peine sinon de toucher le pot avec votre talon.
Face à vous, les classiques commodos Honda ne présentent pas de fonctionnalités particulières, sauf celle d’avoir positionné à gauche, le bouton de klaxon au-dessus de celui des clignotants… un coup à prendre ! L’embrayage à câble non réglable, cohabite ici avec un maître-cylindre à poussée axiale réglable, lui, en écartement. En arrière-plan, l’instrumentation LCD intègre en plus des classiques informations de conduite, un indicateur de vitesse engagée et un voyant de changement de rapports. Soigné dans sa présentation, il manque toujours cependant d’un peu de luminosité pour être bien visible dans chaque situation. Au-dessus de celui-ci, une petite casquette de protection contre les rayons du soleil en plastique est surmontée d’une barre attache pour GPS. Pratique ! En option, vous pourrez enfin profiter d’une prise USB peu intégrée à gauche du tableau de bord.
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