2. Essai Honda SH 300i 2015 : comme un poisson dans l'eau
À bord, sa hauteur de selle de 805 mm, conviendra à un grand nombre de personnes, il faudra juste prendre garde à la largeur de la selle qui pourrait peiner les plus petits lors des manœuvres. Heureusement les 169 kilos en état de marche du scooter et son excellente répartition des masses permettent de le déplacer sans aucune difficulté dessus ou à côté. En faisant toujours gaffe aux coups de pelle à tarte qui n'est jamais très loin.
La position est droite et naturelle. Il faudra toutefois éviter le sac à dos, qui avec la position des mains au guidon, fini par tirer dans le dos. Le plancher plat permet aux pieds de naviguer facilement tout comme la large selle qui permet de se positionner comme l'on souhaite. Le monocylindre, 4 temps de 279,1 cm3 s'ébroue dans le silence, seul le silencieux fait apparaître le son typique de n'importe quel scooter. Pas de surprise donc de ce côté-là. Mais à l'intérieur, il faut savoir qu'il reçoit pour 2015 des modifications comme une baisse de puissance de 2 chevaux (25 cv) et un couple moindre mais qui aura l'avantage d'atteindre son max bien plus bas dans les tours. Un bon présage pour le starting-block du feu rouge.
La prise en main, comme pour une majorité de Honda, la prise en main est quasi instantanée. Le temps de réponse variateur/poignée permettra aux débutants de jamais se laisser surprendre. Les grandes roues de 16 pouces confèrent au scooter une agilité vraiment appréciable. Avec son petit gabarit, le SH ne tarde pas à trouver sa place dans la circulation dense, il se faufile entre les files sans la moindre difficulté et la relance moteur est instinctive. Sur les voies rapides, il vient se caler à 110/130 km/h sans forcer. Au-delà, il faudra un peu d'élan pour atteindre le 150 km/h. Grâce à « pelle à tarte » et à ses frangines « protèges mains », je ne ressens pas une bribe de vent même à haute vitesse, le tablier venant compléter la panoplie. Il sera donc difficile sur cet essai de juger de la protection sur le haut du corps. Plus les kilomètres défilent, plus il est difficile de trouver quelque chose à redire sur la partie cycle en voie rapide. On se laisse bercer d'un changement de voie à l'autre, les rétroviseurs offrant une visibilité suffisante. L'agilité très prononcée pourra surprendre les non initiés, mais les motards apprécieront ce comportement facile. Le seul petit bémol sur ce type de route sera la gestion du freinage. Si sur un ralentissement anticipé, il n'y aura pas de difficulté particulière pour s'arrêter, sur les freinages d'urgence les deux simples disques de 256mm monteront leurs limites en devant écraser les leviers pour s'arrêter.
En ville, nous avons été convaincus par le gabarit du 300. Plus proche d'un 125cm3 qu'à un 500 cm3, le SH se faufile dans la circulation comme un serpent, aidé par le petit rayon de braquage, on s'amuse presque à jouer au slalom, juste pour voir si ça passe. Et le petit plus fun, c'est la garantie de mettre tout le monde à l'amende aux feux rouge. C'est assez surprenant d'ailleurs vu le temps de réaction au départ, mais la délivrance de couple immédiate fait des merveilles. Il faut bien contrebalancer le design invisible du SH, il est fait pour se fondre dans la masse, même dans son coloris bleu.
L'ensemble grandes roues et suspensions absorbent bien les routes pavées, un peu fermement suivant les endroits, et mettent parfaitement à l'aise dans les ronds-points recouverts d'une pellicule de pollution. Le SH est une machine de guerre urbaine qui ne souffre pas vraiment de défaut. Il faudra aller gratter loin pour lui trouver quelque chose à redire.
Photos (42)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération