Essai - Kawasaki Eliminator 500 (2024): un custom attachant
L'Eliminator fait son retour dans la gamme de motos de Kawasaki. Décliné dans deux versions similaires, ce petit custom a toutes les cartes pour séduire les permis A2, mais pas que.
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Note
de la rédaction
13/20
Lancée en début d'année dernière au Japon, la Kawasaki Eliminator 500 arrive finalement sur le vieux continent avec de grandes ambitions. Rien de bien étonnant quand on sait que le marché des customs de moyenne cylindrée (entre 350 et 750 cm3), a crû de 56% sur les principaux marchés européens entre 2020 et 2022. Et contre toute attente, ce n'est pas Harley-Davidson qui truste la première marche du podium malgré sa renommée. En effet, c'est plutôt du côté de la Royal Enfield Meteor 350 et de la Honda Rebel CMX500 qu'il faut se tourner. Ce sont donc là les deux modèles qui sont clairement dans le collimateur de Kawasaki.
Pour ce faire, le constructeur redonne vie à l'Eliminator, qui fait donc son grand retour dans une version conçue avant tout pour les permis A2, et qui vient donc compléter sa grande sœur, la Vulcan S. Au passage, si le nom d'Eliminator vous dit quelque chose, il renvoie au premier modèle lancé en 1985. J'ai nommé la Kawasaki ZL-900, qui empruntait son moteur à la célèbre Ninja 900R GPZ de 1984 (qui a dit Top Gun ?). Suivront d'autres déclinaisons avec la ZL1000 et des cylindrées plus modestes de 125 cm3 à 600 cm3.
Kawasaki Eliminator 500, néo-rétro jusqu'au bout des rétros
Sans surprise, la Kawasaki Eliminator 500 reprend les traits caractéristiques de ses aînées, non sans laisser de côté les chromes qui n'ont plus droit de citer ici. On retrouve ainsi cette ligne très basse et toute en longueur, avec un réservoir lui aussi étiré et aplati, mais qui offre néanmoins une confortable capacité de 13 litres.
Le style est dépouillé pour laisser apparaître le petit bicylindre qui est suspendu au châssis tubulaire. Une configuration qui a d'ailleurs fait ses preuves sur la gamme 400 qui sera petit à petit remplacée par les nouveaux modèles de 500 cm3. Dans tous les cas, la Kawasaki Eliminator 500 est une moto à l'allure flatteuse ce qui ne manquera pas de séduire les débutants à qui elle s'adresse en premier lieu.
Par ailleurs, l'assemblage est soigné et la qualité perçue est au rendez-vous. Le constructeur a soigné sa copie comme en témoignent les soudures, les clignotants à LED et autres durites. Bref, aucun détail n'a été laissé au hasard et cela se voit.
Et si sa construction est relativement simple, la Kawasaki Eliminator 500 sait vivre avec son temps. En témoignent les clignotants justement, qui adoptent la technologie LED tout comme les feux avant et arrière, ou encore l'instrumentation 100% numérique. Très complète, celle-ci prend la forme d'un écran rond qui affiche notamment la vitesse, le compte-tours, le rapport engagé, une horloge et la jauge d'essence. Mieux, en visant les permis A2 et a priori les jeunes motards, Kawasaki n'a pas oublié qu'elle s'adresse aux Digital Natives. Le constructeur propose ainsi une application mobile Rideology qui leur permettra de connecter leur smartphone à la moto. Ainsi, il est possible de consulter le niveau de carburant à distance, d'enregistrer les parcours avec les points GPS, de suivre les révisions et de paramétrer les notifications des appels sur le combiné d'instruments. Par contre la navigation "Turn By Turn" est aux abonnés absents malheureusement.
Par ailleurs, Kawasaki n'est pas allé bien loin pour motoriser sa nouvelle Eliminator 500. Son bicylindre est directement prélevé sur les Kawasaki Z400 et Kawasaki Ninja 400 dont le cadre a également inspiré celui du custom. Non sans faire passer sa cylindrée de 399 cm3 à 451 cm3. Refroidi par eau, ce bloc développe 45 ch (33,4 kW) à 9 000 tr/min et un couple de 42,6 Nm à 6 000 tr/min. Mieux que la Royal Enfield Meteor 350, mais un poil derrière les 45,5 ch à 8500 tr/min et 44,6 Nm du best-seller du segment, la Honda Rebel CMX500. Ceci étant, la Kawasaki dispose d'un argument... de poids. Elle accuse 171 kg sur la balance contre 191 kg pour chacune de ses deux concurrentes directes.
La partie cycle de la Kawasaki Eliminator 500 repose sur la traditionnelle fourche télescopique de 45 mm et un bras oscillant en fonte qui est directement fixé sur moteur, avec un double amortisseur réglable sur cinq positions à l’arrière. À cela s'ajoute un empattement de 1 520 mm qui va forcément contribuer à la stabilité de la moto, qui repose sur des pneus de 18 pouces à l’avant et de 16 pouces à l’arrière. Avec une hauteur de selle de 734 mm, la Kawasaki Eliminator 500 se veut à la fois accessible et rassurante pour le motard qui pourra poser les deux pieds par terre.
Comme à l’accoutumée, Kawasaki décline sa nouvelle Eliminator 500 dans deux versions, une standard et une SE. Moyennant une rallonge de 400 €, cette dernière ajoute une tête de fourche spécifique, des soufflets sur la fourche peinte en noir, un port USB-C qui est directement fixé sur le guidon et une selle arborant des surpiqûres. Et bien entendu différentes options sont disponibles pour personnaliser la moto, du porte-bagages aux selles de hauteurs différentes.
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