2. Essai - Kawasaki Er-6n ABS 2009 : Analysons le cas Kawette…
Opération périlleuse pour Kawasaki, de métamorphoser jusqu'au fond des oreilles la petite Er-6n… Pour ne pas chambouler les excellentes bases établies par la première du nom, Kawasaki vous propose une transformation tout en douceur dont le plus gros du travail a été de rajeunir la bouille de la Kawette sans pour autant tomber dans l'extravagance. Il semblerait que la première étape du test soit passée avec succès…
Lifting réussit...
Un optique plus agressif rehaussé par deux veilleuses pointues, un arrière affiné recevant un nouvel optique à Leds (au nombre de 14… j'ai compté !!), de toutes nouvelles poignées passager montées sur silent-blocs ainsi qu'une selle remaniée, au confort acceptable. La finition du cadre est, elle-aussi, revue (qualité des soudures et de la peinture) et le bras oscillant s'améliore tout autant avec l'adoption d'un nouveau système de tension de chaîne.
Pour des soucis de refroidissement, le radiateur s'élargit sensiblement tout en se voyant cacher par des écopes (au design renouvelé) sur lesquelles on retrouve toujours les clignotants intégrés. Pour finir le tour du propriétaire, la nouvelle Er-6n se permet le luxe de chiper les rétroviseurs de sa grande sœur, la Z750. Voilà, les présentations sont faites… mais sur la routes, qu'en est-il !?
Évidente, facile et joueuse...
A peine monté sur la petite Kawette, on prend tout de suite ses marques et on remarque la venue d'un tout nouveau bloc compteur complet mais trop peu lisible pour sa partie digitale. On y retrouve la compte tours, un trip total, deux trip partiels et une horloge. En partie supérieure, le compteur de vitesse glisse sur un fond blanc comme un skieur sur la neige (c'est de saison…).
On enfile la clé, un coup de pousse sur le démarreur et le twin parallèle réveille ses 72 chevaux dans un son pas très flatteur qui nous fait penser dès la première seconde à la défunte Er-5. Ce cap franchi, il vous faudra une petite quinzaine de kilomètre pour lire en intégralité le mode d'emploi. A son guidon, on se sent tout de suite à son aise et on se remémore ses leçons de conduite où tout semblait compliqué. Avec cette Er-6n, en plus d'être facile au quotidien, cela devient vite, très vire, fun… Vous en voulez la preuve !?
C'est dans les parties viroleuses que la sympathique Er-6n se montre le plus à son aise et, jouer quelques kilomètres avec une KTM 950 SuperMoto, ne lui pose pas plus de problème que cela. Jusqu'à 6500 trs/min, la belle se la joue souple et agréable… plutôt cool. Droite dans ses baskets (Dunlop Roadsmart), elle demanderait presque à ce qu'on lui en donne un peu plus…
Bonzaïïïïïïïïïïï...
Plus !?... Elle peut aussi le faire. Passé 7000 trs/min, la belle se transforme en bête et hurle de plaisir via le court silencieux positionné sous le twin. Elle monte comme une balle dans les tours et devient à cet instant ultra plaisante, rageuse et agressive. GRRRRRRRrrrrrrrrrrr, pour rugir de plaisir…
En roulage sportif, une sorte de «tourisme rapide», la kawa se place comme vous le désirez et l'amortissement s'annonce sans fausse note. Equipée d'un freinage ABS, notre moto d'essai facilitait les freinages tardifs sans aucune arrière pensée et malgré les passages humides et gras, à aucun moment je ne l'ai déclenché (moi lopette !?). Mis à part l'arrière qui se déclenche trop tôt...
En conduite rapide, comme les grandes courbes à rayon constant où les vitesses deviennent vite vertigineuses, l'Er-6n avoue ses limites mais la moto devient vivante et c'est bon !! L'amortissement manque alors de rigueur, les entrées de courbe se font moins précises et quand on charge le pétillant twin, sur l'angle, un léger louvoiement se fait sentir…
Après presque 600 kilomètres à son guidon la sentence tombe : agile, facile, joueuse, rageuse,… mais pas seulement !!
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