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2. Essai Kymco AK 550 2017 : un bonheur comme un cochon au soleil

Essai Kymco AK 550 2017 : très complet

S'il y a bien une phrase qui m'a marqué lors de notre essai sur l'île de beauté, c'est quand on m'a dit : "je ne vais pas sortir des arguments pour convaincre, le scooter le fera tout seul". Et oui, l'équipe Kymco était parfaitement sereine par rapport à la conception de l'AK. Cela nous a rendus d'autant plus curieux de le prendre en main.


Alignés en rang d'oignons, les maxi-scoot nous attendaient patiemment, les pneus déjà limés jusqu'au bord des précédentes journées de roulage. Après quelques minutes de prise en main du tableau de bord, il est temps pour nous de voir ce qu'il a à nous offrir. Placé sur la béquille centrale, il m'a fallu 2 bonnes minutes et des grands coups dans le guidon pour le faire descendre. Première constatation, la largeur de selle : nous sommes loin des selles et des tunnels immenses des concurrents, ce qui permet d'avoir les pieds bien à plat par terre et d'avoir une vraie place pour les jambes. La position est naturelle, les mains bien ajustées, la bulle est suffisamment haute sans pour autant gêner la visibilité. Grâce à ça, les manœuvres se font facilement même si on sent un train avant un peu lourd, un peu comme une moto au final. Kymco n'avait pas menti, la sonorité assez rauque (surtout dans les tours) a vraiment été travaillée et on n'a pas vraiment l'impression d'entendre un scooter. Pour le pilote, le défaut notable est la lecture des compteurs numériques car dès que le soleil tape dessus, sa lecture devient impossible, il faudra donc se rabattre sur l'écran central si le téléphone n'est pas branché dessus mais également le manque de protection au niveau des jambes dès que la vitesse passe les 50 km/h.


L'étroitesse de la machine permet vraiment de faciliter la prise en main à basse vitesse également ainsi que son empattement, même si dans une circulation dense, il faudra probablement un temps d'adaptation. Au bout de quelques kilomètres, il y a deux choses qui marquent particulièrement le pilote. La réponse du moteur à l'ouverture des gaz et surtout la partie cycle qui donne l'effet "collée à la route", on pourrait même presque dire engluée à la route tellement le châssis ne bouge pas et le sentiment de sécurité que l'AK confère.


Essai Kymco AK 550 2017 : très complet


Le travail sur le bicylindre est une réussite. La réponse du variateur est immédiate et la puissance est idéalement répartie. Les routes du test étaient particulièrement techniques et montagneuses et pas à un moment il n'a fait défaut. Les relances sont franches et il est plein partout et mélange linéarité et puissance. Sur les hauts régimes, le moteur se pare d'un son plaisant très rauque. On finit par oublier totalement qu'il est là et devient un prolongement de nos souhaits. On ne doute pas que son usage urbain sera très facile. Tout petit bémol cependant sur le démarrage et le roulage à très basse vitesse où il faudra apprendre à bien doser la poignée pour éviter quelques petits à-coups.


Essai Kymco AK 550 2017 : très complet


Mais la vraie bonne surprise de cet essai, est sans hésiter la partie cycle. Le travail des ingénieurs l'a rendue très saine et dépourvue de défaut. Pour un premier modèle de ce genre, Kymco a su placer la barre très haut, loin devant les BMW et encore plus loin du Burgman, et vient grappiller facilement le terrain du T-Max de ce côté-là. À des allures soutenues et même avec les routes parfois défoncées de Corse, l'AK ne bouge pas d'un millimètre. Plus les kilomètres passent et plus on se sent à l'aise. Il est même facile de pouvoir corriger une trajectoire en cas de problème. Seuls les enchaînements rapides de virages demanderont un peu de bras, car si les remontées d'informations sont excellentes, le train avant montre par moments un peu de lourdeur. Pas gênant sur route, mais dans une ville encombrée, cela risque de poser soucis. Les suspensions ne sont pas en reste et se marient parfaitement avec le reste. Elles sont le parfait mélange entre rigidité et confort. Et croyez-nous, elles ont été mises à rude épreuve sur les travaux présents un peu partout. Pas à un moment elles ne sont désolidarisées ou ont montré des signes de faiblesses.


Et pour finir, côté freins, tout comme le reste, il n'y a pas grand-chose à redire. Les étriers Brembo font leur taf. Le feeling sous les poignées est bon et l'ABS n'est pas intrusif, même sur les freinages appuyés.


À noter, qu'au bout d'un roulage assez intensif, la fatigue ne s'est pas fait ressentir, et qu'il sera possible d'envisager une grosse balade voir un voyage pour les plus téméraires.


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