Essai longue durée - 3 000 km en Fiat 500X : la dolce vita, ce n'est pas ça...

Top départ du troisième road-trip de la rédaction, donné ce lundi 24 juin 2019, 7h30, au pied de la tour Eiffel, à Paris. Conjointement, est aussi donné le top départ d'une des semaines les plus chaudes de l'histoire de l'Europe occidentale. Cela promettait. Et les climatisations de nos neufs autos allaient être mises à rude épreuve. On n'imaginait pas encore à quel point.

Ma monture, un modèle Fiat, plus précisément un 500X, doté du tout nouveau moteur du groupe FCA (Fiat/Chrysler Automobiles), le 1.3 dit "Firefly", un 4 cylindres turbo, développant ici 150 ch. Obligatoirement associé à une boîte manuelle pilotée à double embrayage 6 rapport, dénommée DCT.

Ce modèle est né d'une double volonté de Fiat : surfer sur le succès à la fois de la 500, et sur celui naissant des SUV urbains, portés par le Renault Captur et le Peugeot 2008. Ainsi est né le 500X, sorte de grosse 500, bodybuildée, hormonée, et affichant tous les attributs des SUV : garde au sol surélevée, protections de carrosserie et de boucliers, look virilisé.

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Il n'en fallait pas plus pour faire son succès, en Italie comme ailleurs. Et si en France les modèles tricolores sont loin devant, il a tout de même obtenu bien plus qu'un succès d'estime, et on le croise régulièrement sur nos routes, aussi bien dans les grandes agglomérations que dans les campagnes. Si c'est ainsi chez nous, cela devrait être encore plus flagrant dans sa patrie, où nous nous attendions à en voir à tous les coins de rue.

Avec ses 4,26 m de long, le 500X fait partie des grands SUV urbains, aux côtés par exemple de l'Opel Mokka X, ou du Volkswagen T-Roc arrivé plus récemment sur le marché. Les modèles tricolores, Renault Captur, Peugeot 2008, Citroën C3 Aircross sont aujourd'hui bien plus courts, entre 4,12 m et 4,16 m. Mais les nouvelles générations qui arrivent, chez Renault et Peugeot, démontrent que tout le monde va proposer une offre autour des 4,30 m, ce qui fera rentrer l'italien dans le rang. Et ça, c'est dans quelques mois. En attendant, malgré sa grande taille, cette 500 des champs n'est pas parmi les plus habitables. Si aux places avant tout va bien, si aux places arrière passe encore, même si un T-Roc fait mieux, c'est surtout le compartiment à bagages qui affiche un volume très moyen. Avec 350 litres, c'est moins bien qu'un Captur pourtant plus court de 10 cm (377 litres banquette reculée), et beaucoup moins bien qu'un futur Ford Puma (456 litres pour 4,19 m). Et comme dans ce dernier, aucune banquette coulissante pour moduler le volume et en offrir, au choix, plus pour les passagers ou pour les bagages. Cependant, au-delà du chiffre, le coffre ne semble pas si ridicule, et toutes nos affaires pour ce road-trip prendront place sans aucun problème, y compris lorsqu'elles seront accompagnées de celles d'un cadreur. Pour résumer, il semble y en avoir plus qu'annoncé.

A bord, l'ambiance est joviale, latine, surtout grâce aux inserts de planche de bord couleur carrosserie. Une (bonne) idée reprise de la citadine 500. La qualité de finition, contrairement aux idées reçues sur Fiat, est excellente, tout comme la qualité des matériaux, supérieure à celle de bien des concurrentes (Captur, T-Roc, C3 Aircross...). Une ambiance qui laisse envisager les 3 000 km dans la bonne humeur.

D'autant que notre finition Cross est bien dotée en équipement. GPS, alerte de véhicule dans l'angle mort, lecture des panneaux, aide au maintien actif dans la voie, freinage automatique d'urgence, régulateur de vitesse adaptatif, phares à LED, compatibilité Android Auto et Apple Car Play, clim bi-zone, accès et démarrage sans clé, rien ne manque.

Après ce tour d'horizon, il est temps de décoller, sous les yeux des touristes présents déjà nombreux par cette heure matinale sur le champ de mars. Ils auront apprécié au passage les quelques retouches apportées au 500X pour son restylage, comme les feux et leur nouveau regard, dû aux LED, des boucliers revus et dotés de larges protections dans cette finition Cross, et les feux arrière arborant désormais en leur centre un insert couleur carrosserie, comme sur la 500 restylée. Mais Fiat n'a pas bouleversé ce style qui plaisait déjà beaucoup.

La première étape se trouve 783 km plus loin exactement, à Turin, fief historique de Fiat. Théoriquement, 8 heures de route. Théoriquement...