Essai longue durée - 3 000 km en Fiat Panda : le Petit Poussif

Simple et pratique, la Fiat Panda lancée en 1980 est rapidement devenue une des voitures populaires qui ont marqué l'histoire de l'automobile, comme la Mini, la Citroën 2CV ou encore la Volkswagen Coccinelle, s'écoulant à près de 4,5 millions d'exemplaires jusqu'à la fin officielle de sa production en 2003. Le flambeau est repris la même année par une seconde génération entièrement revue recyclant les ingrédients de la recette initiale et dont 2,1 millions d'unités trouvent preneurs avant de prendre sa retraite en 2011.

Arrive alors la Panda troisième du nom, toujours en vente aujourd'hui. Huit ans pour un modèle de voitures, cela commence à faire beaucoup et elle montre en effet son âge, réduisant peu à peu sa gamme de motorisations et disparaissant de l'espace médiatique. Mais elle garde cependant quelques arguments, à commencer par des tarifs agressifs et des mécaniques originales comblant des niches peut-être réduites mais où elle est seule - ou quasiment - à œuvrer.

En effet, la classique version 1.2 69 ch est aussi proposée en bicarburation essence/GPL et le bicylindre TwinAir 0.9 existe soit avec une transmission intégrale 4x4, soit en essence/GNV, comme notre modèle d'essai. Et le GNV, qu'est-ce que c'est ? C'est du Gaz Naturel pour Véhicule, plus exactement du méthane, qui aurait des vertus non seulement économiques, puisque s'échangeant contre 1,10 € le kilo en moyenne, mais aussi écologiques, car émettant environ un quart de CO2 en moins à la combustion que le sans-plomb. Un carburant relativement fréquent dans les stations-service allemandes, mais beaucoup moins en France, où on compterait une petite centaine de sites de distribution sur l'ensemble du territoire.

Pour héberger ce second carburant, la Panda GNV reçoit deux réservoirs supplémentaires en plus de celui de sans-plomb de 35 litres, un de 50 litres à l'arrière et un autre de 22 litres en position centrale, l'impressionnant total de 72 litres étant équivalent à 12 kg de GNV. Avec une consommation moyenne annoncée en mixte de 4,5 l/100 km de SP95 et de 3,1 kg/100 km de GNV, l'autonomie théorique s'approcherait donc des 1 200 km ! Cependant, avec une telle installation, le poids à vide en ordre de marche est de 1 080 kg, soit une centaine de kilos supplémentaires. Ajoutez à ceci que, alimenté par le GNV, le TwinAir perd 5 ch et 5 Nm, et vous obtenez des performances en net retrait : comptez 12,7 s pour le 0 à 100 km/h au SP95, soit le meilleur chrono de la gamme de la Panda aujourd'hui, mais 14,1 s pour le même exercice au GNV. Pour conserver une garde au sol satisfaisante avec l'implantation des réservoirs supplémentaires, elle adopte enfin les suspensions de la version 4x4, rehaussant l'ensemble de 50 mm.

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La double jauge à carburant de notre Panda trahit son système bi-carburation.

Pour finir le tour du propriétaire de la petite Fiat, notre version d'essai est enfin une finition Easy à la courte liste d'équipements : une climatisation manuelle pour affronter la canicule, une simple radio pour se divertir durant les 3 000 km mais pas de régulateur de vitesse pour les longues portions d'autoroute.

Voilà pour la théorie. Maintenant que les trois (!) réservoirs sont remplis et que les bagages pour huit jours de road trip débordent largement du petit coffre de 200 litres sur la banquette arrière, il est temps de prendre la route direction l'Italie.