Essai Metzeler Racetec SM K1: impressionnant!!
Si les SuperMotard Slick (retrouvez ici l'essai du Michelin) sont omniprésents dans les paddocks, plus rares se font leurs homologues allemands. Essai des Metzeler Racetec SM K1.
Peu de marques proposent de vraies gommes supermotard et à y regarder de plus près Metzeler est quasiment la seule alternative, digne de ce nom, aux Michelin (rappelons que la distribution des Dunlop est quasi confidentielle dans l'hexagone)...
Pour répondre aux différentes demandes, l'allemand propose deux versions de gommes plus ou moins tendres : les K1 (cold, dirt track) et les K2 (warm, clean track). Notre test portera sur les plus tendres des deux.
Pour arriver à leurs fins il faut bien avouer que Metzeler ne s'est pas mouché avec le coude et met toutes les chances de son côté…
C'EST FAIT POUR
Les contraintes imposées à la discipline sont loin d'être une tranche de plaisir pour les ingénieurs qui doivent arriver à cumuler des pneus stables capables de garder le cap même lorsqu'ils sont en drift, en contact avec la terre, en défaut tout simplement. Du spécifique donc pour ces Racetec SM qui promettent un glissement progressif histoire de ne pas voir son arrière passer devant.
C'est donc à grands renforts d'abréviations et de solutions techniques qu'il se conjuguera comme tout chausson actuel. MAW, CMT, MPT… de quoi perdre son latin ou faire décrocher tous ceux pour qui la science ou le morse ne sont pas une seconde nature. Faisons simple… et bref ! Le MAW (comprenez Metzeler Advanced Winding) vise à offrir le meilleur espacement entre les câbles de la ceinture acier à 0°. Ici l'espace est plus large sur la partie centrale de la bande de roulement pour une meilleure élasticité et un bon amortissement des chocs tandis que les sections utilisées en courbe ont droit à une rigidité accrue. On notera sur l'épaulement arrière un espacement élargi.
« Une combinaison de profils différents à l'avant et arrière est optimisée pour assurer un niveau de performances optimal. Le design final de la structure procure un comportement performant pour tous les styles de conduite et sur toutes les dernières motos : anticipation des réactions, adhérence en utilisation extrême et stabilité dans les virages ». C'est ça le Contour Modelling Technology ou CMT.
Enfin l'0 Steel Radial indique une structure de la ceinture avec une unique couche de câbles acier à 0° offrant plus de rigidité que le tissu pour moins de déformation créée par la force centrifuge. Principe que l'on retrouve à l'avant et à l'arrière.
SALMOUR, BUSCA, RIVELATES: LA SOLUTION
Avant de prendre la direction de l'Italie nous sommes partis faire un tour sur le tracé du Roussillon, théâtre de l'ultime manche du championnat du Monde 2013. Sur ce premier tracé rapide nous habillerons nos monogommes de couvertures chauffantes (retrouvez ici l'essai des Puig) comme le veut l'usage.
Ce qui surprend le plus c'est la connexion au sol du train avant qui semble tout simplement ne faire qu'un avec l'asphalte. Là où l'on est obligé de jouer sur les réglages avec son concurrent français, le Metzeler n'a besoin d'aucune attention particulière pour exceller. Fini le chattering ou autre petit dribble insécurisant, le Racetec est un véritable modèle.
Pour en avoir le cœur net rendez-vous en Italie et plus précisément sur le technique circuit de Salmour. Pas plus grand qu'un mouchoir de poche, l'italien est fatigant tant pour le bonhomme que pour le pneu. Grosses prises d'angle, virages serrés et changements d'angle seront ici passés au crible. Retour parfait d'information, grip sans limite permettant de relancer rapidement sans se poser de question… Impressionnant à tel point que l'on se demande qui pourrait faire mieux ? Pour l'instant. Personne… Le seul problème est l'usure de la gomme beaucoup plus rapide que celle des Michelin.
Pour essayer de le faire partir à la faute nous continuons notre route en direction de Busca mais cette fois en laissant à la maison nos couvertures chauffantes. Fraichement refait avec un schéma que l'on assimilerait presque à un circuit de vitesse orienté d'un soupçon de SM.
Avec un temps de chauffe correct (pour ce type de pneu) le pneu arrive à nous mettre en confiance rapidement. Neutre il se montre homogène et précis. Un pneu en somme avec de vrais morceaux de bonheur dedans… mais... éphémère.
VERDICT
Impressionnant de neutralité le Metzeler Racetec SM est un pneu qui semble gommer les difficultés que l'on rencontre sur piste. Une fois à température il donne presque l'impression que tout est naturel et qu'aucune difficulté ne peut venir entacher votre roulage.
Stable, neutre et progressif, il se montre précis, capable de transmettre toute la puissance au sol tout en transformant votre train avant en rail. Seul reproche à lui faire, une usure trop rapide face à la concurrence française…
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